Economie

Emballez marocain

Une manifestation tel le Salon international pour l’emballage et le conditionnement (SIPEC), qui ouvre ses portes, demain jusqu’au 27 octobre, c’est également un moyen pour les opérateurs du secteur «d’améliorer la qualité des produits, de constater les besoins potentiels et les prises de contacts en matière commerciale», précise Mohamed Karmim, directeur commercial au sein d’ICAF Packaging. Ce rendez-vous annuel en est à sa 8ème édition, cette année, il est organisé avec pour thème l’innovation.
Selon, les organisateurs, en l’occurrence, IEC (International exhibitions & conférences), l’édition précédente a réuni plus de 5000 visiteurs professionnels et 69% d’exposants étrangers de 10 pays différents. Aspect extranéité. M. Karmim a beaucoup d’aspects à relever. C’est ainsi qu’il souligne que«de nombreuses entreprises marocaines ont du baisser les rideaux, parcequ’elles ont été soumises à une concurrence étrangère, que nous pouvons qualifier de déloyale». En effet, le secteur de l’emballage suit l’évolution du coût du papier notamment en Europe. Comme l’explique Mohamed Karmim : «lorsque l’économie européenne se porte bien, le prix du papier augmente et au Maroc on en assume les conséquences en matière de coût de production». Alors que dans le cas où la situation s’inverse, et que l’activité économique à l’étranger enregistre une tendance à la baisse, ce sont les fournisseurs européens de matière première, qui viennent démarcher les fabricants marocains. Par conséquent, le cours des prix chute dans l’intérêt de l’entreprise marocaine.
Pour sa part, en tant que professionnel, M. Karmim propose des solutions rationnelles en la matière. «S’il existait au Maroc, une structure sous forme d’association effective, qui ferait du lobbying pour la négociation des prix, nos achats se réaliseront à un coup moindre», explique-t-il. En effet, le prix d’achat concédé à une seule entreprise, baissera si c’est un groupe d’entreprises qui passe la commande. Résultat : les entreprises locales opérant dans le papier et le carton tournent à 50% de leur capacité. Autre point : en matière de conserverie, si les années précédentes, les grandes entreprises de la place réalisaient jusqu’à 700 millions de boîtes par an, aujourd’hui, seules 100 millions de boîtes sortent des usines de fabrication. Par ailleurs, la concurrence étrangère se manifeste également sur le plan de l’importation des produits de consommation : les multinationales importent les produits déjà emballés.
Côté artisanat : la demande extérieure a également chuté. D’autant plus que la consommation par tête de papier au Maroc, est des plus faibles au monde. A titre de comparaison, aux USA, 300 kg par an et par habitant, l’Espagne maintient une position honorable avec 30 kg/an et le Maroc arrive avec une quotité très faible, soit 3kg/an. Le danger est éminent, estime M. Karmim : «2010, c’est pour demain, si la profession ne fait pas attention, les Chinois, les portugais et autres feront nos emballages».

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