Economie

Emploi : Le travail temporaire en quête de stabilité

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Transparence et organisation pour le travail temporaire, c’est ce que demande l’Association marocaine des entreprises de travail temporaire transparentes et organisées (AETTTO) qui rassemble cinq entreprises du secteur.
«Pour le texte de loi gérant le travail temporaire, nous proposons des amendements pour faire évoluer les choses et résoudre les problèmes que nous rencontrons. Aujourd’hui, nous avons l’accord du ministère de tutelle. Et prochainement, nous allons mener une action de lobbying auprès de la CGEM», lance Jamal Belahrach, président de cette association, lors d’une conférence de presse tenue hier, mardi 6 mars, à Casablanca. M. Belahrach ne mâche pas ses mots et parle de la concurrence déloyale des autres «opérateurs». «Aujourd’hui, il est nécessaire que l’administration contrôle et sanctionne les entreprises défaillantes dans le règlement de leurs cotisations et arriérés. Certaines, qui ne font pas partie de l’AETTTO, doivent plusieurs millions de dirhams à la CNSS et au fisc», ajoute-t-il. Pour souligner la nécessité du contrôle étatique, cette association brandit sa contribution aux caisses de l’Etat : 64, 25 millions de dirhams de TVA, 45,9 millions de dirhams à la CNSS et 9,38 millions de dirhams pour l’IGR. La masse salariale payée s’élève à 212 millions de dirhams. «En contrôlant de secteur, on peut imaginer les sommes que l’Etat peut encaisser!», note Patrick Cohen, trésorier de l’AETTTO. Et c’est le dossier de la trésorerie des entreprises de travail temporaire qui intéresse le plus les professionnels. Selon l’article 482 du code du travail, les agences d’emploi privées doivent déposer une caution financière auprès de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) dont le montant est équivalent à 50 fois la valeur globale annuelle du salaire minium de base. «Avant de démarrer notre activité, nous devons déposer un chèque d’un million de dirhams à la CDG. On sait que ce genre d’agence a besoin de sa trésorerie, c’est pour cela que nous proposions de mettre en place une nouvelle méthode qui ne ruinera pas l’entreprise», précise le président de cette association. L’autre changement réclamé concerne la durée du travail intérimaire. Selon le deuxième amendement, la mission du travailleur temporaire doit comporter un terme fixé avec précision dès la conclusion du contrat de mise à disposition et la durée de cette mission ne peut excéder 18 mois, au lieu de 6 mois actuellement. Le troisième point est relatif à la responsabilité de l’entreprise utilisatrice. Le degré d’implication de cette dernière devrait être revu par rapport à celui de l’entreprise de travail temporaire.
 

L’AETTTO en chiffres

Créée en 2003, l’AETTTO compte:
Chiffre d’affaires global : 327,56
millions de dirhams ;
Effectif plein-temps : 7013 ;
Nombre d’agences : 21 ;
Effectif permanent : 149.

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