Economie

Énergie : HCP : Le futur est dans le nucléaire

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C’est demain, vendredi 8 juin, que le Haut commissariat au Plan (HCP) présentera son rapport sur la prospective 2030 sur l’énergie.
Intitulé «Quelles options énergétiques pour le Maroc ?», ce document a défini trois scénarios pour les 25 années à venir (Voir encadré).
Dans le premier scénario S1, le pays devrait s’attendre à un quadruplement de la consommation actuelle d’énergie. D’ici 2030, avec des taux de croissance annuels moyens de 0,9% pour la population, de 4% pour le PIB et de 5,6% pour l’énergie, le Maroc, tout en réalisant une performance économique raisonnable, sera encore très éloigné des niveaux de bien-être des voisins européens, selon cette étude.
Pour sa part, le scénario S2 demandera un effort d’investissement dans le domaine énergétique et sera donc difficilement compatible avec la capacité d’épargne interne du pays
La formule des partenariats publics–privés  acquiert dans ce scénario un rôle central.
«Les développements technologiques de l’énergie nucléaire qui ont permis à la fois une augmentation des conditions de sécurité et une réduction relative des coûts d’investissement font de l’électricité nucléaire une alternative réaliste et compétitive, surtout lorsque les prix du pétrole et du gaz se situent à des niveaux élevés», explique-t-on
En fait, le Maroc a déjà mis à l’étude récemment l’établissement d’une première centrale nucléaire. Un projet gelé pour le moment, mais sa «concrétisation reste dans le domaine du possible». 
S’agissant du scénario S3, les analystes du HCP tablent sur un renforcement des liens avec les pays voisins. Cette possibilité est d’ores et déjà envisagée avec la coopération renforcée qui existe en matière de politique de Défense entre la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, Malte, la Libye, la Tunisie, l’Algérie, la Mauritanie et le Maroc. Dans ce scénario S3, ce développement est accompagné d’un processus d’intégration économique du Maghreb dans le cadre d’une UMA rénovée, selon la même source.
«C’est probablement le moment, si l’on veut laisser ouverte la porte des scénarios alternatifs S2 et S3, de remettre à l’étude le développement éventuel d’une centrale nucléaire. Mais c’est aussi le moment de commencer à dessiner une stratégie d’ensemble pour l’énergie du Maghreb et de l’Europe voisine», précise le HCP. Et de conclure : «prendre du retard sur ces deux plans serait probablement se fermer la porte de l’émergence économique dans la globalisation et rester à l’écart de la convergence économique avec les pays industriels avancés». Au stade actuel du développement du Maroc, et tel que confirme la présente étude, on ne peut envisager de croissance accélérée sans une forte croissance de la consommation d’énergie. Devoir contraindre cette consommation reviendrait à contraindre aussi la croissance et le développement humain et durable qui lui est associé.

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