Economie

Environnement : Bruxelles étudie la pollution automobile

Les associations européenne (ACEA), japonaise (JAMA) et sud-coréenne (KAMA) des constructeurs se sont engagés à ramener volontairement les émissions de leurs véhicules à 140 g de CO2/km à l’horizon 2008-2009, puis à 120 g en 2012.
Des progrès considérables ont été effectués ces dernières années, puisque les émissions de CO2 de voitures neuves fabriquées au sein des 15 membres les plus anciens de l’Union européenne ont été en 2004 inférieures de 12,4% à celles de 1995. Mais les constructeurs ont ralenti le rythme, alors que l’objectif pour moyen terme nécessite une baisse de 25%.
Si les Coréens ont mis les bouchées doubles en réduisant les émissions de CO2 de leurs véhicules de 6,1% en 2004 pour les ramener à 168 g/km, Japonais et Européens se sont contentés d’une maigre réduction de 1,2%, à respectivement 170 et 161 g/km.
Lors de sa réunion de mercredi prochain, la Commission européenne doit décider s’il convient dès lors de mettre à exécution sa menace de passer à une législation contraignante au lieu de laisser la bride sur le cou des constructeurs. Mais les commissaires étalent leurs divisions en public, les défenseurs de l’industrie automobile s’opposant aux autres. Pour le commissaire européen chargé de l’Industrie, Günter Verheugen, il faut laisser du temps aux fabricants automobiles dont son pays, l’Allemagne, est la principale base européenne avec la France.
«Bien sûr, nous devons prendre en compte le changement climatique, mais aussi l’intérêt des consommateurs, la compétitivité de nos entreprises», a-t-il expliqué dans une interview publiée vendredi dernier par le quotidien “Les Echos“.
Tout en soutenant l’objectif des 120 g/km, il note que les constructeurs américains n’en sont qu’à 200 g/km et que le ralentissement du processus de réduction de la pollution s’explique par des phénomènes de société.
Les consommateurs veulent des voitures plus sûres et plus grandes, donc plus lourdes et plus polluantes, et la mode des véhicules 4×4 tout terrain qui se multiplient actuellement sur les routes d’Europe aggrave le problème.  Pour lui, il faut travailler sur les pneus, le carburant, le mode de conduite et la gestion du trafic, ce qu’il appelle une "approche intégrée", plutôt que pénaliser un secteur européen présent à l’exportation dans le haut de gamme.
Pas question, donc, de se précipiter et il faut faire une étude d’impact avant de proposer une législation.
“Cela prendra du temps, il n’y aura de proposition législative de la Commission cette année“, a-t-il expliqué dans“Les Echos“ tandis que son porte-parole soulignait vendredi qu’une législation ne constituait qu’une simple "option".
Ce discours est celui de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), qui insiste sur les efforts majeurs consentis par ses membres pour réduire la pollution: un million de voitures vendues en 2004 émettaient déjà moins de 120 g de CO2/km, soit la norme prévue pour 2012.

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