Economie

Erreur de Casting

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ALM : L’opération « Kounouz biladi » est décriée par de nombreux médias. Qu’en pensez-vous ?
Abdelhadi Alami : L’opération en soi n’est pas négative, mais il faut l’intégrér dans une approche globale afin d’atteindre les objectifs souhaités. Toutefois, on constate que cette opération souffre d’un certain nombre d’anomalies: les responsables se sont pris en retard pour le lancement de leur compagne de communication. Chose qui n’a pas permis à nos ressortissants à l’étranger de bénéficier de ses retombées. De même, cette promotion reste limitée dans le temps alors que nous avons besoin d’intégrer le tourisme dans une logique de développement durable. Mais pour la réussite de ce défi, plusieurs conditions doivent êtres réunies : d’abord, la libéralisation du transport aérien qui constitue le vrai mal de notre tourisme. Ensuite, il faut une vraie revalorisation qualitative et quantitative du parc hôtelier et une bonne formation des compétences humaines.
Le Maroc s’est fixé un objectif de 10millions de touristes d’ici la fin l’an 2010.Cet objectif vous semble-t-il toujours réalisable?
Cet objectif est toujours réaliste. Mais il est opportun de s’attacher à l’esprit de l’accord-cadre et le partenariat privé-public. La situation internationale était sensiblement plus détendue qu’actuellement ! À ce jour, le contexte économique actuel en Europe, les effets du SARS, de la guerre en Irak et des évènements du 16 Mai, même s’ils ont, incontestablement, un impact sur les comportements des clients et des investisseurs, ils ne doivent pas nous faire oublier que cet objectif à 10 ans était et reste réalisable. Le tourisme est un  » voyage au long cours semé d’embûches. Mais les atouts du Maroc restent entiers (Climat, proximité de l’Europe, diversité des sites, stabilité des institutions etc …), et l’objectif de 10 Millions si on le compare aux chiffres des destinations européennes et méditerranéennes, reste, réaliste. Bien sûre, la mobilisation de toutes les énergies reste indispensable au décollage véritable du contrat-programme , surtout au niveau du serment des rangs autour du Premier ministre qui doit assumer les responsabilités de la direction du comité de suivi , car lui seul est capable de discuter et de faire aux besoins les arbitrages nécessaires.
Quel est votre regard sur l’état d’avancement du projet plan Azur ? Et est-ce qu’il va bien ?
Le plan Azur ne peut être remis en cause dans son fondement…c’est-à-dire qu’il faut qu’il demeure un plan qui fait du Tourisme l’un des leviers majeurs du développement économique durable du Maroc . Le Tourisme est le seul secteur” créateur et distributeur de richesses” qui alimente l’ensemble du tissu économique national, du taxi au guide touristique, de la bazarette au restaurateur, de l’hôtelier à la compagnie aérienne ! Connaissez vous un secteur qui remplit une telle mission . Sans compter son rôle social ? Ce qui est vrai, c’est que les ambitions du plan Azur doivent intégrer le climat actuel. On sera donc conduit, sans doute, à revoir le rythme et le nombre des Stations balnéaires concernées.
Que pensez –vous de la décision de la baisse des compagnies aériennes des commissions des voyagistes à 25 % ?
Cette baisse semble avoir été déjà appliquée au niveau mondial, elle repose le problème de la valeur ajoutée de ce maillon indispensable que représentent les agences de voyages. À ce jour, les compagnies aériennes imposent une dure à leur intermédiaire, lesquelles se trouvent contraintes d’imaginer de nouveaux services à la clientèle. Le tourisme est une industrie de relation ..dans laquelle le service de proximité de l’Agence de voyage garde son importance.
Où en est la fédération du Tourisme et quelles sont ses perspectives tracées à court et moyens termes ?
La Fédération du tourisme semble vouloir prendre son indépendance. À mon avis, cela ne peut que lui donner plus d’opportunités et de moyens pour agir vite et bien . Personne ne peut s’opposer à la recherche de l’efficacité.

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