Economie

Etats-Unis : les prêts hypothécaires posent problème

Les économistes ont brusquement pris conscience, après le bond des défauts de paiements sur les prêts hypothécaires, que la crise immobilière était loin d’être finie aux Etats-Unis et pourrait avoir de vastes répercussions financières et économiques. Ces défauts de paiement ont concerné 4,95% des prêts immobiliers au quatrième trimestre 2006, le niveau le plus élevé en trois ans et demi. Et «il faut s’attendre à des chiffres encore pires, étant donné que cette étude reflète uniquement la situation à la fin 2006», souligne Gina Martin, analyste de la banque Wachovia. Tout le problème vient des prêts "subprime", ces prêts immobiliers à risques consentis par les banques à des publics peu solvables. Quasiment ignorés il y a encore un mois, malgré les mises en garde répétées de la Banque centrale, ils concentrent aujourd’hui toutes les inquiétudes des marchés qui apprennent chaque jour ou presque de mauvaises nouvelles. Faillites, durcissement de la législation… mardi, la publication du rapport sur les défauts de paiement a remis le feu aux poudres, faisant plonger la Bourse.
Les marchés se sont surtout inquiétés de voir que les défauts de paiement concernaient un large éventail de prêts, qu’ils soient détenus par des ménages "à risque" ou non.
«Le problème n’est pas le marché “subprime” risqué en soi, mais l’ajustement de grosses quantités d’emprunts à taux variables à des taux plus élevés dans un environnement de stagnation ou de baisse des prix des logements aux Etats-Unis», souligne Jan Hatzius de Goldman Sachs.
Cette contagion est la crainte numéro un des analystes, car cela signifierait que la crise immobilière pourrait toucher l’ensemble des Américains.
Une part du problème vient du système de prêts hypothécaires en vigueur aux Etats-Unis, qui a permis au pays d’éviter une récession prolongée en 2001 mais menace aujourd’hui d’un retour de bâton.
Les ménages empruntent sur la valeur de leur logement, et si celle-ci s’apprécie, ils peuvent renégocier un montant plus élevé. Cet argent peut servir à consommer ou, dans le cas des montages les plus acrobatiques, à rembourser le prêt précédent.

Claire Gallen (AFP)

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