Economie

Europe : Athènes appelée à exécuter ses engagements

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L’ensemble des dirigeants européens, y compris allemands, appelle Athènes à mettre en œuvre «entièrement» ses réformes, a indiqué, lundi 12 septembre, Jean-Claude Trichet, alors que les marchés s’affolent sur une possible faillite de l’Etat grec. «Tous les Européens, y compris l’exécutif allemand (…), appellent le gouvernement grec à mettre en œuvre entièrement ses engagements», a précisé M. Trichet en sa qualité de porte-parole du groupe des principales banques centrales, après une réunion à la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle. «Les institutions internationales, la Commission (européenne) en relation avec la Banque centrale européenne appellent le gouvernement grec de manière ferme à tenir ses promesses de réforme», a-t-il poursuivi. Le patron de la BCE, qui tenait sa dernière conférence de presse à la BRI, a estimé que cela était «dans l’intérêt de l’économie grecque, du peuple grec». «S’ils (le gouvernement grec) confirment très fermement tous les engagements, alors ils seront dans une meilleure situation que dans tout autre cas de figure. Mais cela dépend d’eux», a-t-il insisté. «En raison du message très fort qui a été transmis au gouvernement grec et en raison de l’intérêt supérieur de la Grèce, nous serons en mesure d’observer quelque chose de satisfaisant» sur la situation du pays, a souligné M. Trichet, ajoutant: «nous verrons le temps venu». Des dissensions sont apparues ces derniers jours sur la situation de la Grèce, embourbée dans la crise de la dette publique. Le ministre allemand de l’économie Philipp Rösler a ainsi affirmé dans le journal Die Welt que «pour stabiliser l’euro, il ne doit plus y avoir à court terme d’interdiction de penser à certaines options. Parmi elles, il y a en cas d’urgence l’insolvabilité ordonnée de la Grèce». Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, se préparerait aussi à ce scénario, selon l’hebdomadaire Der Spiegel, qui affirme qu’il a élaboré deux scénarios: dans un premier cas, la Grèce garde l’euro, dans le second elle réintroduit son ancienne monnaie, la drachme. Face aux tensions que provoque cette situation, M. Trichet a souligné que l’institut d’émission européen était prêt «à fournir aux banques les liquidités demandées» en «quantité illimitée» et à «taux fixe». Au principal taux directeur de la BCE de «1,5%, nous allons fournir toutes les liquidités demandées par les banques», a insisté le Français, soulignant que l’institut d’émission avait «les armes nécessaires pour fournir les liquidités». Cette annonce intervient, alors que les Bourses européennes dévissaient de nouveau lundi, particulièrement les valeurs bancaires, en raison des inquiétudes sur la croissance mondiale et des doutes persistants sur le sauvetage de la Grèce. M. Trichet a confirmé un ralentissement de l’économie mondiale.

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