Economie

Événement : Les schistes bitumeux refont surface

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Le dossier des schistes bitumeux est de nouveau mis en avant. L’ONHYM qui confirme l’information dit avoir pris contact avec  plusieurs partenaires à l’international. Un revirement qui s’explique par la conjoncture actuelle des hydrocarbures, marquée par la surchauffe des cours du brut.  En effet, tant que le pétrole était aux alentours de 20 dollars, il était inimaginable pour le Maroc de s’attaquer à l’exploitation des schistes bitumeux, jugés  trop chers et peu compétitifs.  Mais, se situant à un niveau moyen de 60 dollars depuis deux ans, l’or noir fait inverser les données. Du coup, les schistes deviennent bon marché pour un pays comme le Maroc, classé quatrième mondial de par ses réserves. Ce qui a poussé l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a ressortir le dossier des schistes bitumeux. Plusieurs actions ont été lancées dans ce cadre. Entre autres, la recherche et l’identification des procédés de valorisation par une équipe dédiée. Un autre axe concerne le développement des partenariats avec des sociétés pétrolières internationales disposant de tels procédés. De même, l’ONHYM a engagé au niveau interne une réflexion sur un cadre juridique approprié. L’Office précise, toutefois, qu’ «il ne peut  y avoir une production à court, voire à moyen terme en raison de la longue gestation de tels projets». A noter que la valorisation des schistes bitumeux était déjà incluse dans le premier plan énergétique, datant du début 1974, au lendemain du premier choc pétrolier. Le même texte consacrait la naissance du CDER dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables. Bien que les recherches furent momentanément suspendues, le  Maroc regorge d’énormes gisements de schistes bitumeux. Selon les études disponibles, le gisement de Timahdit, situé à une trentaine de kilomètres d’Azrou, renferme quelques 20 milliards de tonnes de schistes bitumeux. Ce gisement est caractérisé par une teneur en huile de 7,3%. Quant au gisement de Tarfaya, également jaugé par de nombreuses études, il renfermerait 73 milliards de tonnes de réserves prouvées avec  cependant une teneur moindre (5,5%) que celle d’Azrou. Quant aux coûts d’exploitation, ils varient, indiquent les experts, suivant le procédé d’exploitation «in situ » ou celui de l’exploitation à ciel ouvert. Ce dernier procédé est coûteux et suppose l’utilisation de grandes quantités d’eau assorties d’un risque de pollution de l’environnement. Autant de raisons qui ont poussé le Maroc a concentrer les études sur le premier procédé, celui dit in situ, qui a le mérite de réduire les coûts d’extraction minière. L’ONHYM qui a répondu à nos questions sur la problématique, n’a pas fourni de précisions sur les coûts d’exploitation. Seule certitude, vu le niveau actuel des cours du brut, l’exploitation des schistes découle d’une logique économique certaine, précise-t-on.  Reste désormais à passer à l’action.

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