Economie

Externalisation des services : une activité en pleine expansion

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Loin d’être l’apanage de multinationales, l’externalisation ou l’«outsourcing» est devenue une réalité pour les entreprises marocaines. «Il ne s’agit pas de sous-traitance», tient à préciser, Laïdi El Wardi, directeur général adjoint chargé du pôle marketing et communication à la BCP. «C’est une véritable démarche stratégique, une réorganisation de l’entreprise», ajoute-t-il.
Intervenant lors d’une conférence organisée, mercredi 13 juin, par le groupe Banque Populaire en marge du Salon international des services aux entreprises SISE, M. El Wardi a reconnu néanmoins que le marché reste très restreint.
Aujourd’hui, dit-il, les entreprises désirant d’externaliser une partie de leurs fonctions, «celles qui ne rentrent pas dans le cadre de leur cœur de métier», n’ont pas une grande possibilité de choix.
De la restauration et le transport du personnel au gardiennage ou dans le cas des banques, le transport de fonds, les opérations de monétique ou d’édition, le nombre des prestataires de service est très réduit. Le responsable de la BP en a compté à peine une douzaine. Ce qui constitue un risque pour l’entreprise car, explique-t-il, un grand nombre d’activités serait concentré entre les mains d’un groupe restreint de prestataires de services qui n’hésiterait pas à imposer à l’entreprise son diktat.
La situation n’est pas propre au Maroc, fait noter M. El Wardi, c’est également le cas à une large échelle, au niveau international.
Il n’en reste pas moins, souligne-t-il, que plusieurs facteurs militent pour l’externalisation par les entreprises de plusieurs fonctions périphériques qui ne constituent pas le cœur de leur métier.
Une telle pratique présente, d’abord, une réduction des coûts et permet à l’entreprise de se concentrer sur son métier de base. Celle-ci peut, ainsi, bénéficier d’une meilleure pratique et de meilleures compétences et savoir-faire d’un prestataire de service pour qui cette activité constitue le cœur de son métier.
En externalisant une partie de ses fonctions, l’entreprise peut mobiliser ses ressources internes pour des fonctions à plus grande valeur ajoutée. Elle peut, par ailleurs, améliorer la disponibilité de son capital et partager les risques avec le prestataire de services. L’opération d’externalisation peut également se révéler une source de cash, l’entreprise peut se défaire de la logistique mobilisée pour la fonction à externaliser. Au Maroc, les banques ont été parmi les premières entreprises a externaliser une partie de leurs fonctions.
C’est le cas notamment de la gestion des télécommunications, du transport du personnel et des fonds, de l’édition et des opérations monétiques. Ce qui s’est largement répercuté sur l’organisation du marché des prestataires des services. L’activité mobilise généralement de grands investissements, un savoir-faire et des compétences de haut niveau, c’est sans doute pour cette raison que les banques ont été derrière la création de la plupart des prestataires de services.  Le cas de la location à longue durée (LLD) de véhicules en atteste largement. 75% du marché est concentré dans les mains de 20 loueurs et les plus grandes entreprises sont des filiales de groupes bancaires.
Certaines banques vont même jusqu’à se proposer comme prestataire de service. Le «Businesse Projet» de la Banque populaire constitue un exemple. Cela revient entre autre, explique M. El Wardi, à traiter pour le compte de l’entreprise, des opérations de paie ou de gestion des opérations de trésorerie.

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