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Filière phoenicicole : Akhannouch met le paquet sur l’eau et la valorisation

© D.R

Le 9ème Sidattes ouvre ses portes à Erfoud

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Le programme des 3 millions de palmiers dattiers a permis d’atteindre aujourd’hui une plantation de 2,3 millions.

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«Dans le palmier dattier, il faut vraiment être patient. Nous créons, cependant, de la richesse pour l’avenir. Aussi, il y a des investissements sur le court terme, à savoir l’eau. Il s’agit, dans ce sens, de retenir le maximum d’eau, et de la valorisation». Les propos sont explicités par Aziz Akhannouch à ALM lors d’un point de presse tenu, jeudi à Erfoud, après l’ouverture du 9ème Sidattes qui se poursuit jusqu’au 28 octobre sous le Haut patronage de SM le Roi. Lors de cette rencontre avec la presse, le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a également livré des données chiffrées relatives à la filière phoenicicole.

Production de 70.000 tonnes supplémentaires

Selon M. Akhannouch, le programme des 3 millions de palmiers dattiers a permis d’atteindre aujourd’hui une plantation de 2,3 millions. «Il nous reste 700.000 à l’horizon 2020. Nous allons essayer de faire le maximum dans les deux ans à venir», précise-t-il. De plus, ces plantations contribueront à l’augmentation de la production. «Ces 3 millions vont donner à peu près 70.000 tonnes supplémentaires sur le marché par rapport à une production de 117.000 tonnes dont nous disposons pour les 4 dernières années», détaille le ministre. Mieux encore, un programme de financement de l’ordre de 150 millions DH a été lancé. L’idée étant, comme il l’explicite, de nettoyer les touffes qui diminuent le rendement.

Appel aux jeunes

«Nous essayons de faire revenir la jeunesse en changeant d’approche dans la perspective d’employabilité dans les oasis», avance M. Akhannouch. Selon ses dires, son département peut toucher entre 500 et 1.000 personnes dans cette opération sur 3 ans. «A la fin, ils vont s’accrocher», enchaîne-t-il. Le ministre conduit l’exemple d’une telle démarche entreprise à Al Haouz avec le produit des olives en rappelant que des individus, diplômés chômeurs, se sont rassemblés. «Nous les avons structurés dans des coopératives en les dotant d’équipements. Nous voulons créer cette dynamique. C’est un modèle qui nous inspire», poursuit-il.

Le Maroc aspire à l’export

Pour l’heure, la grande partie du Majhoul est, comme le rappelle le ministre, exportée. Le Maroc est encore un pays importateur net. «Nous importons entre 30.000 et 40.000 tonnes. Grâce à ce programme de 70.000 tonnes, nous serons exportateurs nets», estime M. Akhannouch. Le ministre évoque également le fait que le Majhoul soit sollicité dans le monde. «En 2010, nous avons commencé à implanter. Nous augmentons les puissances au fil des années. Les 3 millions de palmiers nous donneront, d’ici 7 à 8 ans, 70.000 à 100.000 tonnes de production. J’espère qu’on ne va pas s’arrêter là», ajoute le ministre sur un ton optimiste. M. Akhannouch ne manque pas, par l’occasion, de rappeler la nouvelle réflexion sollicitée par SM le Roi. «Il y aura dans cette réflexion la formation et la filière du palmier dattier entre autres. Il y aura des ambitions aussi fortes», indique le ministre. Entre-temps, M. Akhannouch aborde les unités industrielles dont la réalisation a atteint 45 entre frigo et usines de conditionnement. «La plupart n’existaient pas avant le PMV. Dans cette région où l’on se trouve, il y a 18. Mais c’est pas suffisant», précise-t-il. Par l’occasion, le ministre met le point sur les demandes des agriculteurs qui estiment qu’il faut avoir de l’eau pour certaines zones et mettent l’accent sur la valorisation en augmentant le rendement. «L’agriculteur aspire en même temps à améliorer son niveau de vie. Le travail qui va se faire permettra de hisser le niveau de vie en répondant à la question de la classe moyenne», conclut le ministre.

Des projets d’irrigation de taille à Errachidia

Le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a pris connaissance, mercredi 24 octobre à Errachidia, de projets d’aménagement d’irrigation. Ces programmes, qui bénéficieront aux agriculteurs de la région, rentrent dans le cadre du plan de réaménagement des périmètres d’irrigation dans la région. L’objectif étant, selon le département de Aziz Akhannouch, de «mieux mobiliser les ressources hydriques, améliorer, voire réanimer la phoeniciculture dans la région». En détail, le premier projet porte sur la mise à niveau du périmètre d’irrigation de Dayat Assarij qui consistera en la restauration du barrage de la région étalé sur 5 km et la construction d’une séguia de 1.000 mètres de longueur. «Ce projet bénéficiera à 6.800 habitants sur une superficie de 1.200 hectares de l’ordre de 10 millions DH», précise la même source. Quant au 2ème projet, il vise à transférer les eaux de crues d’Oued Ghriss vers Dayat Assarij à travers le barrage Assafaa en restaurant celui-ci. Il s’agit également de construire un réseau d’irrigation pour les eaux de crues sur 10,5 km et de fixer les dunes sur 15 hectares  à raison de 40 millions DH.

A son tour, le projet de mise à niveau du canal de Tighadouine vise à construire une séguia sur 4 km pour bénéficier à 2.250 habitants sur 2.100 hectares et à hauteur de 20 millions DH.

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Des chiffres clés

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