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FMI : Une croissance de 4,5% en 2017 pour le Maroc à moyen terme

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Le FMI salue la récente réforme du régime de retraite du secteur public, ainsi que l’amélioration des finances publiques prévue dans le projet de loi de Finances 2017, avec un déficit de 3% du PIB.

Le secteur financier marocain est bien capitalisé, et les risques pesant sur la stabilité financière demeurent limités. Les créances en souffrance ont augmenté, mais elles sont bien provisionnées. Les propos sont de Nicolas Blancher, chef de la mission de consultation du FMI, qui vient de donner un point de presse à Rabat à l’issue de ses consultations avec les autorités marocaines au titre de l’article IV du FMI et de la première revue de la Ligne de précaution et de liquidité.

Selon lui, «il conviendrait par ailleurs de continuer à réduire la concentration des crédits et à accorder une attention particulière aux risques associés à l’expansion des banques marocaines en Afrique. A cet égard, le renforcement du contrôle bancaire et de la collaboration transfrontalière est bienvenu et la mission salue les progrès réalisés dans la mise en œuvre des conclusions du FSAP». La mission continue aussi de souscrire aux efforts pour accroître l’accès au crédit, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Enfin, le FMI recommande l’adoption rapide de la nouvelle loi portant sur les statuts de la banque centrale, qui renforcera son indépendance et son rôle en matière de stabilité financière.

S’agissant du plan budgétaire…

Sur le plan budgétaire, l’évolution jusqu’à fin septembre est en ligne avec l’objectif de déficit de 3,5% du PIB pour 2016. Le FMI salue la récente réforme du régime de retraite du secteur public, ainsi que l’amélioration des finances publiques prévue dans le projet de loi de Finances 2017, avec un déficit de 3% du PIB. À moyen terme, les réformes visant à rendre le système fiscal plus efficient et plus équitable devraient être accélérées, notamment en élargissant l’assiette fiscale et en luttant contre la fraude. Ces efforts permettraient de soutenir les investissements dans les infrastructures, la santé, l’éducation et la protection sociale, et de réduire la dette publique. En effet, même si la dette est soutenable et en mesure de résister à divers chocs, sa réduction permettra d’accroître les marges de manœuvre budgétaires. Par ailleurs, la maîtrise des risques liés à la décentralisation budgétaire nécessitera une bonne gouvernance, la transparence et la discipline budgétaire dans les collectivités territoriales, et la mission soutient les efforts en cours dans ce domaine. Dans ce sens, M. Blancher a affirmé que «nous soutenons l’intention des autorités d’entamer une transition graduelle vers un régime de taux de change plus flexible et un cadre de ciblage d’inflation. Un tel régime favorisera l’intégration à l’économie mondiale en préservant la compétitivité et en renforçant la capacité d’absorption des chocs extérieurs. Nous continuons de travailler avec les autorités pour la finalisation de leur feuille de route pour cette transition».

Selon M. Blancher, au cours de ces dernières années l’économie marocaine a bénéficié de la poursuite d’ une politique de gestion macroéconomique prudente, de réformes structurelles ainsi que de l’évolution favorable des prix du pétrole. Le progrès en matière de maîtrise du déficit budgétaire et de diversification de l’économie a renforcé sa résilience.

Les prévisions pour 2017

En 2017, la croissance devrait s’accélérer autour de 4,4% grâce à la reprise agricole et à une meilleure performance des activités non-agricoles. Pour le FMI, «elle devrait se stabiliser autour de 4,5% à moyen terme, sur la base de la mise en œuvre des réformes en cours. Cependant, les risques liés à la croissance dans les pays avancés et émergents, aux prix mondiaux de l’énergie, aux tensions géopolitiques dans la région, et à la volatilité sur les marchés financiers mondiaux, demeurent importants».

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