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Fonds d’appui à l’entrepreneuriat : 2 milliards DH par an sur un triennat

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La déduction de l’IS pour les entreprises industrielles sera uniformisée, en passant de 31 à 28%, sans tenir compte de la destination locale ou à l’export. L’objectif étant de faciliter l’accompagnement de l’industrie.

«Le Fonds d’appui à l’entrepreneuriat, d’une durée de 3 ans, sera doté de 2 milliards de dirhams par an. La communauté bancaire y contribuera à hauteur d’1 milliard DH. L’Etat allouera, à son tour, 1 milliard DH. Pour l’heure, les détails de ce fonds, qui sera opérationnel dès le 1er janvier 2020, ne sont pas encore finalisés». Mohamed Benchaâboun se voulait ainsi précis, mardi à Rabat, à propos de ce fonds lors de la conférence de presse consacrée au projet de loi de Finances (PLF) après l’avoir présenté lundi dernier devant le Parlement. Le ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, qui rappelle que ce fonds répond aux Hautes orientations royales adressées en ouverture de la dernière session parlementaire, indique que le secteur bancaire a rapidement interagi avec le discours royal. Selon ses dires, ce secteur se penche sur l’opérationnalisation de ce fonds. Outre cette structure financière, l’argentier du Royaume s’exprime sur d’autres questions ayant trait à ce projet de loi.

Le prix de la bonbonne de gaz ne bougera pas en 2020

A propos de ce produit, le ministre est ferme. «Le prix de la bonbonne de gaz, aux alentours de 40 DH, ne bougera pas en 2020». Par l’occasion, le responsable s’exprime sur les politiques sociales, notamment l’éducation et la santé, qui se sont vues allouer un total de 91 milliards DH par le PLF 2020, soit 30% du budget général. «L’objectif étant de rétablir la confiance», exalte-t-il. A lui seul, le budget du secteur de la santé a, selon Faouzi Lakjaa, directeur du budget, également de la partie, été augmenté de 4 milliards DH pendant les 3 dernières années. «Un CHU à Tanger est finalisé. Celui d’Agadir est prévu de démarrer en 2020. L’offre sanitaire s’améliore mais les problèmes de sa gouvernance persistent», avance M. Lakjaa qui n’a pas manqué d’aborder l’exigence du règlement de l’impôt sur le revenu pour les sportifs. Concernant la flexibilité du dirham, M. Benchaâboun indique qu’il n’a pas glissé, il est aligné. «Les indicateurs macroéconomiques confortent la position du dirham», avance-t-il en cédant également la parole à Faouzia Zaâboul, directrice du Trésor auprès du département de l’économie et des finances.

Une sortie sur le marché international en novembre

Selon Mme Zaâboul, la sortie sur le marché international est toujours d’actualité. «Elle est prévue en novembre. Cependant, les détails n’ont pas encore filtré de cette sortie dont le montant variera selon le marché», lance-t-elle. Selon M. Benchaâboun, cette sortie ne s’est pas faite depuis 4 ans. «Ce n’est pas bien parce qu’il faudra expliciter la situation du pays», commente le ministre qui touche un mot sur les avoirs à l’étranger. La démarche de son département consiste à inciter les Marocains à «disposer de comptes en devises auprès des banques marocaines». Il est question, dans ce sens, de simplifier la relation, en vertu d’une nouvelle circulaire d’ici la fin d’année, la relation des Marocains avec les devises. «Nous voulons une nouvelle ère de conformité avec l’administration dans une vision revue. Nous espérons que cela permettra d’installer la confiance».

Quant à la dette extérieure, elle doit être comparée, selon ses dires, au PIB qui sera contenue dans une limite de 3,5% en 2020. Concernant la déduction de l’IS pour les entreprises industrielles, l’argentier indique qu’elle sera uniformisée, en passant de 31 à 28%, sans tenir compte de la destination locale ou à l’export. L’objectif étant, selon ses dires, de faciliter l’accompagnement de l’industrie. A propos du partenariat public-privé (PPP), le ministre indique : «Nous allons travailler sur un PPP pour un certain nombre de projets avec plus de transparence en ouvrant le champ aux collectivités locales».

S’agissant de la privatisation des établissements publics, l’orateur précise que la recette va à l’Etat sauf dans le cas de la CDG. Dans la foulée, M. Benchaâboun aborde même le secteur informel. «Il faut en tenir compte. Il faut savoir l’accompagner pour l’insérer dans le secteur organisé. Cet accompagnement doit se faire par l’Etat. Si nous voulons une croissance inclusive, nous ne pouvons pas l’ignorer». Au-delà de ces précisions, le PLF 2020, qui situe la croissance économique à 3,7% pour l’an prochain et prévoit d’allouer 26 milliards DH pour préserver le pouvoir d’achat ainsi qu’une masse salariale de 119,7 milliards DH, comprend de nouvelles mesures. C’est le cas de l’élaboration du rapport de performance et d’audit. «Une première» selon M. Lakjaâ.

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