Economie

Formation : Ingénieurs : l’Etat met le paquet

© D.R

On ne le répétera toujours pas assez. Au Maroc, on ne forme pas suffisamment d’ingénieurs. En fait, le nombre des ingénieurs formés, toutes spécialités confondues, est estimé actuellement à 30.000. Ce qui est dérisoire. Le Maroc reste, en effet,  particulièrement sous-encadré en ingénieurs, en comparaison avec d’autres pays similaires; notamment la Tunisie. Le constat est d’autant plus alarmant que l’économie nationale est en train de se diversifier et de drainer plusieurs investissements dans des secteurs porteurs, tels que les NTIC, l’offshore, l’aéronautique, les services, les métiers de la mer…
En vue de répondre à la demande potentielle en ingénieurs émanant des différents secteurs économiques, la réforme est actuellement bien engagée. Les effectifs d’ingénieurs formés devraient au moins doubler d’ici 2010, pour atteindre l’objectif de 10.000 ingénieurs.  Cela impliquerait une augmentation annuelle moyenne de 20%, soit par de nouvelles créations d’écoles ou de filières de formation d’ingénieurs dans des établissements universitaires existants, soit par une augmentation consistante des effectifs d’ingénieurs formés dans les écoles en activité.
Pour l’année universitaire 2006-2007, l’augmentation des effectifs sera certes inférieure à la moyenne prévue. Ainsi, et compte tenu des nouvelles orientations, les directeurs des grandes écoles ont d’ores et déjà décidé d’une augmentation de 16 % des effectifs inscrits pour cette année. Parallèlement, le département de la Formation des cadres au ministère de l’Education nationale, artisan de la réforme, est en train de préparer un plan d’action pour la  mise en œuvre de la nouvelle stratégie pour les trois années à venir.
Par ailleurs, pour cette année universitaire, le nombre de places offertes par les écoles d’ingénieurs aux candidats ayant passé le concours national commun d’admission aux grandes écoles d’ingénieurs marocaines a été également revu à la hausse. Il a ainsi atteint 1720 places, réparties sur 13 écoles d’ingénieurs. Il s’agit d’un concours ouvert aux élèves ayant effectué régulièrement la première et la deuxième année des classes préparatoires nationales ou étrangères, publiques ou privées, dans les filières scientifiques et technologiques, et ce pour l’admission dans les grandes écoles d’ingénieurs marocaines ou assimilées.
Une preuve de plus que les écoles d’ingénieurs font bel et bien un effort considérable pour pouvoir accompagner la nouvelle dynamique en matière d’investissement, notamment par le recrutement d’un nombre plus important d’étudiants.

Related Articles

EconomieUne

Du Souss à Dakhla, la voie express qui change le visage du Sud

Elle symbolise l’ambition d’un Royaume qui mise sur la connectivité pour bâtir...

EconomieUne

Small Business Act et accompagnement non financier : Le CESE trace la feuille de route pour les micro, très petites et petites entreprises

Selon le CESE, les impacts économiques générés restent en-deçà des attentes en...

EconomieUne

Cap 2030 : Comment orienter l’épargne nationale vers les grands projets structurants ?

L’Association de gestion et fonds d’investissement marocains lance la réflexion Financement :...

EconomieUne

Une impulsion agricole durable à El Jadida et Benslimane

Trois projets structurants sont en marche dans les deux provinces

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus