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Forum de haut niveau à Skhirat : Réflexions autour de nouveaux modes de financement des start-up

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Quel rôle des autorités pour fonder des programmes destinés au financement des start-up ? C’est l’une des questions auxquelles ont tenté de répondre les participants au forum de haut niveau sur le financement des start-up arabes, initié lundi à Skhirat.

Un événement qui se veut, comme l’indique le thème sous lequel il se tient jusqu’à mardi, de trouver de nouveaux financements d’entreprises dans le monde arabe et d’y accélérer les start-up.

Une stratégie pour les start-up en préparation

Déjà, Mohamed Boussaid se félicite de la tenue du forum après le lancement récent du Fonds Innov Invest de l’ordre de 700 millions  DH au profit des start-up innovantes.

Le ministre de l’économie et des finances saisit son passage pour rappeler les encouragements faits à ces entreprises en vertu du nouveau projet de loi de Finances. «Il est de notre devoir de donner une chance aux jeunes pour créer des projets source de revenus», estime-t-il. Pour M. Boussaid, ces start-up sont susceptibles de réussir si elles disposent d’un écosystème doté de motivations et de financements. «Hélas, les financements classiques sont vains», martèle-t-il. Selon les dires du ministre, une approche est nécessaire. D’où l’intérêt d’une stratégie qui est, d’après lui, «en cours de préparation». Celle-ci porte sur l’appui aux start-up à travers la consolidation de la gouvernance. Aussi, un projet de loi relatif au crowdfunding est en cours de conception.

180 programmes dans les pays arabes

L’écosystème basé sur les législations est également suscité par le président du Fonds monétaire arabe qui précise que 180 programmes et initiatives au niveau local sont consacrés aux start-up. Selon Abulrahman Al-Hamidy, «10% des investissements des programmes sont financés par des fonds officiels». Les petits projets y représentent 9,3%. De telles démarches exigent, d’après le responsable arabe, des efforts au niveau législatif. «Il faut développer les capitaux destinés aux start-up», avance M. Al-Hamidy. Le président rappelle par l’occasion l’initiative régionale lancée par le Fonds qu’il chapeaute pour encourager l’inclusion financière et qui se veut de hisser les indicateurs du financement des start-up.

Le financement, une «priorité» selon la GIZ

Les initiatives des pays arabes sont entérinées par la GIZ. Cependant, ces Etats se trouvent, selon la responsable du département régional de la GIZ en Afrique du Nord, Europe, Méditerranée et Asie centrale, face aux défis du développement du secteur privé et de l’emploi. «L’expansion du financement des start-up est une priorité», enchaîne Regine Qualmann.

Des propos pertinents puisque le nombre des jeunes entrepreneurs est en croissance constante. Déjà, 1,2 milliard de jeunes projettent, selon Norbert Mumba, directeur général adjoint de l’alliance pour l’inclusion financière, de monter des TPME. D’ici 2030, ce chiffre passera à 9 milliards.

Cela étant, l’entrepreneuriat est, selon Meriem Zairi, vice-présidente de la commission de la promotion de l’entrepreneuriat à la CGEM, une réponse aux problèmes de chômage.  Pour rappel, les start-up se verront également dédier des journées nationales célébrées annuellement.

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