Le déficit budgétaire de la France accuse un dérapage de 32% sur les sept premiers mois de l’année 2002, à 37.150 millions d’euros contre 28.060 millions un an plus tôt, selon les chiffres publiés lundi par le ministère des Finances. Dans un communiqué, Bercy explique le creusement de ce déficit par le nouveau repli des recettes fiscales nettes malgré le ralentissement des dépenses. Le collectif budgétaire adopté cet été par le Parlement a fixé le déficit à 45 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2002. Les dépenses des sept premiers mois de l’année sont en hausse de 3,6% à 161,74 milliards d’euros, soit une progression « conforme à celle attendue en année pleine », précise Bercy.
Néanmoins, la charge nette de la dette accélère fortement pour atteindre une croissance annuelle de 5% à la fin juillet (contre +0,9% annuel fin juin).
Dans le même temps, les recettes du budget général ont diminué de 1,6% par rapport à la fin juillet 2001. Les recettes de l’impôt sur le revenu sont en baisse de 1,1% d’une année sur l’autre. cette diminution ne tient pas compte de l’impact des réductions d’impôt décidées par le gouvernement Raffarin dans la loi de finances rectificative.
De son côté, le recul des rentrées d’impôt sur les sociétés s’est amplifié, atteignant 10% fin juillet sous l’effet de restitutions importantes, précise le ministère. Les recettes de la TVA apparaissent, elles aussi, moins dynamiques qu’à la fin juin, avec un taux de croissance annuel de 1,6% fin juillet (+2,2% fin juin).