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Gouvernance : Les recommandations des Finances

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Cinq leviers prioritaires identifiés par une nouvelle étude

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Les réformes menées par le Royaume au cours des deux dernières décennies lui ont permis d’enregistrer des avancées appréciables l’érigeant en modèle pour sa région.

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Mettre en évidence la relation entre la qualité institutionnelle et la performance économique. Il s’agit là du principal objectif d’une étude réalisée par le ministère de l’économie et des finances. Baptisée «Gouvernance, qualité institutionnelle et développement économique : quels enseignements pour le Maroc ?», l’étude en question traite un échantillon de 94 pays dont le Maroc, pour mettre en évidence la relation entre la qualité institutionnelle et la performance économique. «Les réformes multidimensionnelles menées par le Royaume au cours des deux dernières décennies, impulsées par la réforme constitutionnelle de 2011, lui ont permis d’enregistrer des avancées appréciables en la matière, l’érigeant en modèle pour sa région.

Ces avancées aussi encourageantes soient-elles ne devraient pas pour autant perdre de vue un certain nombre de défis importants à relever par le Maroc pour mobiliser pleinement le potentiel de son développement institutionnel», disent les auteurs de l’étude ajoutant que «des actions vigoureuses devraient être déployées particulièrement pour ce qui est de la généralisation de la mise à niveau de l’administration publique, de la coordination étroite entre acteurs, de l’amélioration de la transparence de l’information sur la qualité des biens et des services au même titre que la promotion de l’innovation et le renforcement de la sécurité des transactions et des contrats». Concrètement, l’étude identifie au moins cinq leviers prioritaires et qui devraient être déployés pour susciter une inflexion positive du développement institutionnel du Maroc et optimiser ses performances économiques et sociales.

Il s’agit tout d’abord du «parachèvement de l’édification du capital institutionnel et sa fructification, en accordant une attention particulière aux instances chargées de la régulation économique et celles impliquées dans l’intermédiation sociale» ainsi que «l’accélération du processus d’accumulation du capital humain, à travers le recours à une nouvelle génération de réformes touchant les différentes composantes de l’écosystème d’éducation-formation et avec comme socle fondateur le relèvement de l’employabilité, la conformité aux principes de l’équité de genre et l’amélioration de la qualité de santé». Il est également question selon l’étude du «renforcement de la cohérence des programmes publics et leur indexation systématique sur des mécanismes de suivi et d’évaluation pour s’assurer de l’atteinte des objectifs escomptés» et de «la promotion de la territorialisation des politiques publiques afin de permettre aux régions de mieux planifier leur développement, mettre en valeur leurs atouts intrinsèques dont elles recèlent et contribuer, in fine, à impulser la richesse nationale et à diversifier les ressorts de sa création».

Le dernier levier identifié par l’étude concerne «l’ancrage du système productif national sur une stratégie de modernisation compétitive rénovée, tout en œuvrant en faveur de la création d’un écosystème d’innovation favorable et corrélé aux priorités de la stratégie nationale de développement».

Profil institutionnel

Les recherches réalisées dans le cadre de l’étude en question ont également porté sur le profil institutionnel du Maroc. «A partir des années 2000, le Maroc a réalisé des avancées appréciables sur les plans économique, social et institutionnel.

Ces avancées se sont traduites par la consolidation de la croissance économique du pays et l’amélioration du niveau de vie de sa population, comme en témoignent l’éradication de l’extrême pauvreté et la baisse significative de la pauvreté relative», note l’étude.

Et de poursuivre : «Le Maroc a réalisé des progrès notables au niveau du développement humain en éradiquant, en 2014, la pauvreté à moins de 1 dollar par jour et par personne. De même, le pays a réussi à réduire le taux de pauvreté de 15,3% en 2001 à 4,8% en 2014 ainsi que le taux de vulnérabilité de 38,1% en 2001 à 12,5% en 2014, tandis que l’indice de développement humain du pays est passé de 0,530 en 2000 à 0,647 en 2015. En outre, le taux de chômage a été ramené à 10,2% en 2017 contre plus de 13% en 2000».

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Qualité institutionnelle

Selon les auteurs de l’étude, «le Maroc poursuit résolument, ces dernières années, son élan réformateur dans le but de renforcer la résilience de son régime de croissance économique et la soutenabilité de son modèle de développement. Outre la préservation de ses fondamentaux macroéconomiques, la priorité est accordée au développement humain et au renforcement de ses institutions».

La même source affirme que «la réforme territoriale de 2015 ainsi que les décrets pour la mise en oeuvre des lois organiques relatives aux collectivités territoriales adoptées en 2016, viennent contribuer au renforcement des ressources financières et à l’élargissement des compétences des collectivités territoriales en matière de développement et de gestion des affaires au niveau local».

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