Les vols d’Air France devaient reprendre quasi-normalement, mardi, après cinq jours de très fortes perturbations et l’appel de l’ensemble des syndicats d’hôtesses et stewards de la compagnie, à cesser la grève lundi soir à minuit. «Je pense que nous serons dès mardi en mesure d’assurer la totalité de nos vols en long-courriers, mais concernant les moyen-courriers (vols intérieurs français et européens), le retour à la normale sera sans doute un tout petit peu plus long (avec) 90% des vols», a estimé le P-DG d’Air France, Jean-Cyril Spinetta qui s’était dit «prêt» à se mettre autour d’une table avec les syndicats, dès lundi, pour discuter de «la totalité des sujets» mais sans «ultimatum» sur une enveloppe financière préalable. En milieu d’après-midi l’Intersyndicale a appelé à cesser la grève à minuit, position à laquelle s’est finalement ralliée la CGT, ont indiqué des représentants syndicaux au sortir d’une réunion commune. «La grève s’arrête à 23H59. On reprend l’activité à minuit», a déclaré Inès Desquines, porte-parole de l’intersyndicale. «Les négociations (avec la direction) vont commencer demain. On ne s’attend pas à des miracles mais on va obtenir beaucoup mieux que ce qu’on a depuis 1993 au niveau des salaires», a-t-elle assuré. L’annonce de l’arrêt de la grève a été accueillie de façon mitigée lors d’une nouvelle assemblée générale, certains grévistes souhaitant poursuivre le mouvement. Quelque 80% des hôtesses et stewards étaient encore en grève lundi, selon la CFDT, soit un peu moins que les derniers jours. Air France tablait toujours sur 70% de vols maintenus lundi. Le manque d’information des passagers par Air France a suscité l’exaspération des voyageurs et une vive polémique. Lundi, les agents d’Air France étaient contraints de recourir aux mégaphones, pour s’adresser aux passagers massés devant les comptoirs, dont certains attendaient un vol depuis trois jours.
• Anne-Pascale Reboul (AFP)