Economie

Grève en France : patronat et transporteurs s’alarment

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Le secteur du transport routier s’est montré particulièrement alarmiste en raison des perturbations importantes dans l’approvisionnement en carburants. «Une situation de pénurie de carburant est en train de s’installer et demain sera le point de rupture. La fin de semaine risque d’être très difficile», a déclaré à Reuters Nicolas Paulissen, délégué général adjoint de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers). «Sans camions, il est impossible d’approvisionner les usines et les magasins et l’économie est paralysée», a-t-il ajouté. Le Premier ministre François Fillon a annoncé peu après qu’un plan d’acheminement des carburants était en place depuis le début de la journée, et il a promis un retour à la normale dans un délai de quatre à cinq jours. La FNTR a demandé au gouvernement de «débloquer les dépôts de carburant et de fixer des priorités dans la livraison du carburant pour les véhicules utilitaires». Selon la fédération, près de la moitié des pompes dédiées aux routiers sont à sec depuis lundi soir. Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, principale fédération des petites et moyennes entreprises, a lui aussi réclamé un arrêt des perturbations. «Je lance un cri d’alarme parce qu’on n’a pas les moyens aujourd’hui, après la crise économique que nous venons de vivre pendant trois ans, de pouvoir supporter des grèves qui durent longtemps», a-t-il dit sur Europe 1. «Il faut vraiment que ça s’arrête très vite», a-t-il ajouté. «Je suis inquiet parce que je me demande où on va». Un discours très proche de celui tenu par Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat en charge du Commerce, de l’Artisanat, des PME, de la Consommation et du Tourisme. Interrogé sur RTL, il a réfuté l’idée que des entreprises soient «en danger», mais s’est dit «vigilant». «Je suis vigilant, très vigilant parce que ce sont les petites et moyennes entreprises qui souffrent les premières de perturbations. Lorsqu’on n’a pas les moyens d’une grande entreprise pour pallier telle ou telle désorganisation, bien sûr on est affecté», a-t-il expliqué. Les grandes entreprises se disent elles aussi touchées. «Nous sommes inquiets, inquiets y compris pour nos entreprises», a dit Laurence Parisot, la présidente du Medef, première organisation patronale du pays, lors d’une conférence de presse.

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