Economie

GRIT : Tâarji claque la porte !

Imprévue pour certains opérateurs touristiques, mais prévisible pour d’autres, la démission du Jalil Benabbes Tâarji, président du GRIT (Groupement Régional d’Intérêt Touristique) de Marrakech remet encore une fois sur le tapis, les conditions difficiles dans lesquelles opèrent ces structures dont le rôle principal porte sur l’animation et la promotion touristique. Dans le contexte actuel, la démission de M. Tâarji est une décision dont il faut prendre acte. Il y a lieu de noter que cette démission n’a pas été acceptée par le Groupement, mais il a fallu qu’il insiste pour se retirer de ce poste qu’il occupait depuis octobre 2001.
Contacté par Aujourd’Hui Le Maroc, M. Taârji a indiqué que «les raisons de son départ sont dues au fait que les conditions minimum pour assurer les missions du GRIT n’étaient plus réunies depuis quelque temps». A en juger par ses propos, les GRIT vivent une double difficulté. La première est liée au fait qu’ils doivent gérer harmonieusement les intérêts de l’ensemble des opérateurs touristiques. Ces intérêts sont à la fois divergents et convergents. La seconde difficulté concerne la présence des élus et des administrations au sein des Groupements. Dans les conditions actuelles, la cohabitation entre ces trois populations n’est pas toujours facile voire même entre les élus.
Rappelons que les GRIT sont constitués de trois collèges : privé, élus et administrations. Le départ de Benabbes Taarji laissera certainement un vide au sein du GRIT de Marrakech. Ce vieux routier du tourisme est connu par son franc-parler et son dynamisme. Dans un communiqué diffusé par le Groupement, on indique que le conseil d’administration a désigné Salah Eddine Naciri, le vice-président en titre pour assurer la présidence intérimaire. Mais ce qu’il faut retenir des propos de l’ex-président du GRIT de Marrakech, c’est le fait qu’en absence d’un mode de financement institutionnalisé et d’une large autonomie financière, la pérennité de ces structures est sérieusement menacée.
D’autant plus qu’ils sont appelés à se transformer en Conseils Régionaux du Tourisme. Pour l’heure, on ne sait toujours pas comment cette transformation va être opérée ? Est-ce par dissolution de l’assemblée ou par le changement des dispositions de leur statut. Il semble que la décision n’a pas encore été arrêtée.
Tout ce que l’on apprend du communiqué du GRIT de Marrakech, c’est que la présidence intérimaire se fixe comme objectif principal de préparer sa transformation en Conseil Régional du Tourisme, selon les dispositions de l’accord-cadre du tourisme lors des assemblées statutaires du GRIT prévues en octobre prochain.

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