Le directeur général de Gulf Air, une compagnie traversant une crise financière aiguë, a affirmé dimanche dernier que le transporteur régional devrait renouer avec les bénéfices dans un délai de trois ans grâce à un ambitieux plan de restructuration. «La bataille de la restructuration de la compagnie commence aujourd’hui», a déclaré James Hogan, dans une conférence de presse à Manama. Selon lui, le plan de restructuration, élaboré en collaboration avec le consultant international Simet Hellielson & Eicher, basé aux États-uns, prévoit notamment «une bisse des coûts et une réduction du nombre des employés de la compagnie en vue de la relancer sur des bases compétitives».
La compagnie, lourdement endettée, devrait, selon lui, redevenir rentable «dans un délai de trois ans». «Ma principale tâche consiste à rétablir la confiance en la compagnie dans les marchés et parmi les clients pour compenser les pertes qu’elle a subies par le passé», a-t-il dit. Le redressement de la compagnie passera par une nouvelle stratégie de commercialisation et de vente , l’introduction de nouveaux services et l’amélioration de ceux déjà proposés. Le Qatar s’était retiré de Gulf air fin mai, mais les trois partenaires restants, l’Émirat d’Abou Dhabi, Oman et Bahren, ont décidé d’y injecter près de 80 millions de dollars dans le cadre d’un plan de sauvetage. Des experts économiques avaient estimé à quelque 100 millions de dollars le déficit de la compagnie qui dessert une cinquantaine de destinations. En février, Gulf Air a supprimé 392 emplois.
Un de ses responsables a indiqué récemment que la compagnie avait décidé en 2001 de licencier quelque 450 employés, ajoutant que le nombre des avions pourrait être réduit à 26. Le plan de restructuration exposé par M. Hogan devra être examiné par le conseil d’administration de Gulf Air lors d’une réunion prévue en août.