Economie

High-Tech : Combattre le piratage par l’éducation

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ALM : Quel est la principale activité de Microsoft au Maroc ?
Nasser Kettani : Notre principale activité au Maroc couvre l’accompagnement des sociétés ainsi que le gouvernement dans l’utilisation des nouvelles technologies de l’information pour leur propre développement.

Quelle est votre stratégie face au piratage ?
Le problème du piratage est un fléau mondial. Ce n’est pas quelque chose qui est typique au Maroc ou aux pays émergents. Je pense que les gens n’ont pas compris l’intérêt de la propriété intellectuelle. Effectivement, les éditeurs de logiciels, comme nous, souffrons du piratage. Les fabricants de logiciels marocains et plus encore les artistes, les musiciens et les chanteurs souffrent également du non-respect de la propriété intellectuelle. C’est un phénomène qu’il faut combattre. Et la meilleure façon de le combattre, c’est l’éducation. Il faut commencer par éduquer nos enfants, parce que nous-mêmes quand nous étions petits, nos parents ne nous ont pas expliqué le fait. Aujourd’hui, en tant que parents, il faut expliquer à nos enfants la valeur de la propriété intellectuelle, la valeur de respecter ce que l’autre a créé, de l’acheter et non pas le voler ou le pirater.

Justement, est-ce que vous avez prévu des actions de sensibilisation auprès des écoles ?
On fait un travail de sensibilisation énorme à tous les niveaux. On travaille avec le gouvernement, les écoles, les universités… Dans les écoles, par exemple, on donne accès aux nouvelles technologies à des prix symboliques, de manière à ce que l’élève qui a envie d’utiliser ces technologies n’aille pas à les pirater. Ça ne sert à rien d’avoir un ordinateur et des logiciels, si on ne sait pas s’en servir, c’est pourquoi on investit beaucoup dans la formation.

Qu’est-ce que vous pensez des logiciels libres ?
Il y a beaucoup de bruit autour du logiciel libre. On a l’impression qu’on vient d’inventer quelque chose.
Le logiciel libre existe depuis près de 30 ans, avant la création de Microsoft et avant l’ensemble des éditeurs de logiciels qu’on connaît aujourd’hui. Ça a toujours été une mouvance, une tendance. La réalité, c’est qu’aujourd’hui, les entreprises ont besoin de sociétés qui les accompagnent en formation, qui garantissent leur développement. Or, le logiciel libre ne fait pas cela parce qu’il n’appartient à personne. Moi, je regarde 30 ans du développement du logiciel libre, il n’a pas créé d’emploi ou très peu. Du point de vue macro-économique, ce n’est pas un modèle de logiciel qui a fonctionné, en particulier pas dans sa forme actuel. Ses promoteurs ne disent pas toute la vérité qu’il y a derrière. Le logiciel libre commercial à un coût et il faut comparer tous les coûts avant de décider.

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