Economie

High-tech : « Gold farming » ou le monde virtuel

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Ils sont plus de 100 millions de joueurs connectés chaque mois à travers le monde au «gold farming». Le principe : récolter un maximum d’argent virtuel ou d’objets et l’échanger ensuite contre de l’argent réel. Aux Etats-Unis, en Chine, au Japon ou en encore en Europe, les joueurs passent 12 heures devant leurs écrans pour tenter de gagner des objets virtuels qu’ils revendent ensuite à d’autres joueurs contre de l’argent bien réel.
Les éditeurs des jeux en ligne interdisent en fait la vente de quoi que ce soit contre de l’argent réel. C’est contraire aux chartes et même à la loi. Ainsi tout le contenu du jeu, ses objets et sa monnaie virtuelle restent l’entière propriété de l’éditeur. Mais les «gold farmers», sont de vrais  professionnels. Ils achètent un lot d’1 millier de Gold, c’est-à-dire la monnaie virtuelle du jeu, pour une cinquantaine d’euros.
Le record a été battu par un jeune Australien de 22 ans en décembre 2004. Celui-ci avait déboursé la somme de 32 000 francs réels pour acquérir une île virtuelle ! À cette époque, on l’avait pris pour un fou, or aujourd’hui, il est considéré comme étant le premier grand promoteur de l’ère numérique. En octobre 2005, c’est un autre jeune homme qui réalise l’inimaginable. Il va s’offrir toute une station spatiale virtuelle aux enchères au prix de 120 000 francs. Ce dernier ne s’arrête pas là, il achète tous les droits liés à la chasse et à l’extraction minière sur sa station spatiale, un centre commercial, un super-marché et une boîte de nuit. Le joueur a, en fait, réussi une belle affaire. En très peu de temps, il a récupéré 24 000 francs via les impôts reversés par d’autres joueurs pour locations.
La monnaie réelle, c’est-à-dire l’euro ou le dollar, est injectée via l’interface de paiement, et est convertie en PED (project entropia dollar) avec un change fixe qui est de 10 PED pour un dollar. Les «gold farmers» inscrits peuvent ainsi reconvertir les PED gagnés dans le jeu en euro ou en dollar.
Le jeu américain «Second Life» fait fureur actuellement dans l’univers des jeux virtuels. Il propose aux gamers des terrains vierges où ils peuvent fabriquer des objets et des commerces en toute liberté de création. En plus, le jeu garantit leurs droits sur la propriété intellectuelle de leurs créations. Autrement dit, personne ne pourra les empêcher de les commercialiser à leur guise. La nouveauté de cette «économie virtuelle», c’est que de plus en plus de sociétés du monde réel se penchent sur l’expérience de «Second Life». C’est en quelque sorte un laboratoire géant qui permet de faire des simulations intéressantes. Au Japon, par exemple, le ministère de l’Économie et du Commerce vient d’ouvrir une étude sur tout le pays concernant la pratique du «gold farming » chez les Japonais.

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