L’année qui s’achève aura vu le tassement des premières générations de «spams», ou "pourriels", bloquées par les filtrages divers, et la montée en puissance d’une nouvelle génération plus difficile à arrêter.
Selon la société de sécurité informatique Ironport Systems, le volume de «spams» s était en octobre de 61 milliards de messages par jour, contre 31 milliards en octobre 2005. A la fin décembre, ce nombre atteindra 78 milliards.
«On estime en général que le volume de spams représente entre deux tiers et 80% du mail mondial», indique Sébastien Commérot, responsable marketing d’IronPort. Intégrant du texte dans une image pas forcément visible, contournant les filtrages traditionnels, les spams-image représentaient en octobre 25% du spam mondial, contre 4,8% un an auparavant, selon M. Commérot.
Loin des premiers pourriels, qui visaient surtout à encombrer la bande passante, ils représentent un moyen simple, efficace et quasiment gratuit de trafics en tous genres.
Après les faux médicaments ou les contrefaçons de produits de luxe, la tendance est aux pourriels boursiers conseillant d’investir sur certaines valeurs ou aux "pourriels africains", dans lesquels un riche héritier demande de l’aide.
La propagation des spams devient aussi plus virulente, avec la multiplication des « ordinateurs zombies» sur lesquels un logiciel-espion est installé, via des sites internet ou des spams-image, permettant aux pirates d’envoyer à distance des pourriels et de récupérer des adresses.
De plus, «en France, une proportion plus importante de gens est connectée en permanence à l’ADSL», ce qui laisse la porte ouverte aux “spammeurs“. En novembre dernier, la Commission européenne a demandé aux Etats membres d’intensifier leur lutte contre ces courriels indésirables.