Economie

Humeur : «Locomotives» et tourisme

La capacité d’un pays a se faire connaître correspond aussi à sa faculté d’attirer ce que l’on appelle communément des «locomotives»… Et naturellement à les retenir !
Les feux de l’actualité étant tirés par Essaouira cette semaine , je parlerai plutôt d’une figure du paysage artistique marocain qui prend une retraite bien méritée le plus franco-maroco-danois de la capitale des vents , Frédéric Damgaard. Arrivé il y a une vingtaine d’années , notre galeriste a su en peu d’années, créer un centre d’attraction culturel à travers la galerie d’art portant son nom .
Les nombreuses expositions à l’étranger la plupart placées sous le Haut patronage de «feu» Sa Majesté le Roi Hassan II (Paris Anvers Zurich, etc) , et sous le haut patronage de Son Altesse Royale le Prince Héritier à l’époque ont évidemment marqué l’ascension de cette singulière aventure picturale …
Cet autre temps fort constitué par la vaste rétrospective dans le cadre du «Temps du Maroc en France» a contribué à faire connaître cet art tribal spécifique à Essaouira . Les grands journaux d’Art entre autres «la Revue Noire» ne s’y sont pas trompés , inscrivant au fil de leurs numéros de nombreux articles sur les artistes souiris et leur mentor …
Qui ne connaît les colères de Frédéric Damgaard les veilles d’exposition à l’étranger ne connaît réellement pas ce qu’est … un coup de vent «force 5». Le maître mot du maître de maison se résumait promptement par cette phrase «ou , on fait bien, ou, on ne fait pas … On représente le pays». On peut espérer que nos élites ministérielles, à l’occasion de ce départ, reconnaîtront enfin un de ses talentueux enfants (même d’adoption) «mieux vaut tard que jamais» ou «pire … trop tard !».
Coup de projecteur du coté de Marrakech : et une autre célèbre résidente , la Baronne Krupp von Bohlen und Halbach -Princesse d’origine autrichienne- d’une parfaite discrétion et dont l’entregent participe largement encore à la médiatisation de la ville ocre par ses invitations et ses réceptions empreintes d’une grande élégance dans sa propriété de «Bled Targui» bel îlot de verdure à la croisée des chemins entre l’Orient et l’Europe.
Une grande partie du Gotha européen et les têtes couronnées du vieux continent s’y sont croisées et s’y croisent toujours … mais aussi de grandes stars de la chanson tel Mike Jaeger , des capitaines d’industrie … Eclectisme et cosmopolitisme ! sont les maîtres mot de la maîtresse de maison.
Le «blason» de la famille von Bohlen und Halbach flotte au vent , Bled Targui revit comme chaque année -printemps et automne- depuis 40 ans. L’été et l’hiver sont réservés à Kitzbühel en Autriche. Cette dernière année la Baronne Krupp ( très affectée par le décès de notre ami Adolfo de Velasco antiquaire , esthète qui lui aussi à «fait» beaucoup pour Marrakech et Tanger dans le désintéressement le plus total ) peut-être un peu lasse des mondanités a pris un peu de recul par rapport à «la haute société» à laquelle elle continue par la force des choses à appartenir.
La princesse est dans son «bled» comme elle le dit souvent avec humour et «le Maroc est ma seconde patrie …»

• Pandore

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