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Essoufflement du crédit bancaire: Les crédits immobiliers en perte de vitesse…

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Les crédits bancaires se sont accrochés en 2015 tirés en bonne partie par les crédits à caractère financier avant de montrer de sérieux signes d’essoufflement au 1er trimestre 2016.

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L’encours des crédits immobiliers enregistre une faible hausse de 0,7% entre mars 2016 et la même période en 2015. Il a atteint, à fin mars 2016, un encours de 241,342 milliards de dirhams.
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Décidément, les crédits bancaires perdent du terrain ! Après le redressement général qui a marqué le secteur durant la fin de l’année 2015, le voilà qui replonge (légèrement) dans la baisse en ce début 2016. En gros, les crédits bancaires se sont accrochés en 2015 tirés en bonne partie par les crédits à caractère financier avant de montrer de sérieux signes d’essoufflement au premier trimestre 2016. On l’aura donc compris, les Marocains s’endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques mais à des rythmes différents.

C’est ainsi que les crédits bancaires ont atteint à fin mars dernier un encours de 768,462 milliards de dirhams, soit un bond de 10,211 milliards de dirhams en comparaison à mars 2015, favorisés par une reprise des crédits à la consommation, et une stagnation de l’encours des crédits immobiliers. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de mars 2016, publiés par Bank Al-Maghrib, l’encours des crédits bancaires, à la fin du troisième mois de l’année 2016, serait en timide hausse de 1,3% par rapport à la même période en 2015.

À ce titre, le classement par objet économique laisse paraître que l’encours des crédits immobiliers enregistre une faible hausse de 0,7% entre mars 2016 et la même période en 2015. Il a atteint, à fin mars 2016, un encours de 241,342 milliards de dirhams, en hausse de seulement 1,683 milliard de dirhams, comparé à l’encours enregistré à fin mars 2015. Toutefois, ils ont été largement impactés par un ralentissement considérable des crédits aux promoteurs immobiliers dont l’encours a marqué un recul conséquent de 12% d’une année à l’autre. Ce recul se traduit clairement par la morosité que connaît le secteur immobilier qui s’est tourné vers la commercialisation avec un ralentissement de l’investissement. En contre-partie, les crédits d’habitat maintiennent le cap avec un encours de 182,521 milliards de dirhams, en hausse de 10,068 milliards de dirhams, comparé à l’encours enregistré à fin mars 2015, ce qui équivaut à un bond conséquent de 5,8% d’une année à l’autre.

Pour leur part, les crédits à la consommation ressortent en hausse, enregistrant à fin mars 2016 un encours de 46,816 milliards de dirhams et se bonifiant ainsi d’une hausse de 5,6% comparé aux résultats du mois de mars 2015, souligne Bank Al-Maghrib. S’agissant des crédits à

l’équipement, la banque centrale relève une petite hausse de 1,3% entre l’encours enregistré à fin mars 2016 et celui de fin mars 2015. Ainsi, ils ont atteint un encours de 147,462 milliards de dirhams, en hausse de seulement 2,526 milliards de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l’année précédente. Sur un autre plan, les créances en souffrance poursuivent leur ascension enregistrant un encours de 59,386 milliards de dirhams à fin mars 2016, en hausse de 6,974 milliards de dirhams comparé à fin mars 2015. Il s’agit, par ailleurs, d’une hausse en accélération à 13,3% au lieu de 6,9% en décembre 2015.

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Bon à savoir
Dans le cadre du processus d’alignement de la méthodologie des statistiques monétaires sur les normes internationales, Bank Al-Maghrib intègre, à partir d’avril 2016, dans le champ de couverture de ses statistiques, les données relatives aux caisses de retraite relevant du secteur financier, à savoir la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) et la Caisse nationale de retraites et d’assurances (CNRA). L’aboutissement de ce projet est le fruit d’une étroite collaboration entre Bank Al-Maghrib et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale en matière de reconstitution des données conformément aux exigences du manuel des statistiques monétaires et financières du FMI.

L’élargissement des statistiques monétaires à la CIMR et à la CNRA permettra de porter le taux de couverture des données des sociétés financières de 97,6%, actuellement à quasiment 100%. Cette extension contribuera à l’enrichissement des indicateurs suivis dans le cadre analytique de la politique monétaire et de la stabilité financière. Elle n’aura toutefois aucun impact sur la situation monétaire (M3 et ses contreparties). En gros, la publication mensuelle des statistiques monétaires sera dorénavant enrichie par le compte de patrimoine des caisses de retraite, tandis que la position des sociétés financières vis-à-vis des ménages, des sociétés non financières et de l’Administration centrale, sera davantage détaillée.

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