Finies les vacances et la vie reprend son cours normal. Les universités et autres grandes écoles et instituts ouvrent leurs portes et commencent à accueillir ceux qui s’inscrivent pour la première fois. Le début de l’année n’est pourtant pas le même pour tous les étudiants. Pour ceux qui quittent leur ville d’origine, c’est le début d’une nouvelle aventure aussi bien sur le plan professionnel que privé. Les plus chanceux d’entre eux arrivent à trouver une place dans les cités universitaires et débutent ainsi l’année à l’abri de plusieurs tracas.
Les places étant limitées, des centaines d’étudiants se trouvent ainsi dans l’obligation de chercher ailleurs. A Rabat, à titre d’exemple, le périmètre de la gare routière est le quartier le plus lorgné par ces étudiants aussi bien marocains qu’étrangers, en l’occurrence les subsahariens. En cette période de l’année, «Al-Qamra» grouille de «Samsara» qui guettent leurs clients à la sortie même de la gare. Généralement, ces jeunes bachelières et bacheliers découvrent pour la première fois la capitale du Royaume et y viennent accompagner des membres de leurs familles. «Je suis arrivée avec mon père, à 7 heures du matin, de la ville de Chefchaouen.
On a presque fait le tour de Rabat pour trouver un petit appartement à louer. En vain. Nous allons encore passer cette nuit chez des amis pour recommencer demain la recherche», explique Saida B., l’air lassé. Cette jeune étudiante, tenant à entamer ses études supérieures en sociologie, et qui n’a pas pu décrocher son ticket d’entrée à l’une des trois cités universitaires de Rabat, a fini par louer un appartement en colocation avec trois autres étudiantes issues, elles aussi, de Chefchaouen. Une solution que la plupart d’entre eux adopte, puisque le loyer ainsi que les factures de l’eau et de l’électricité reviennent moins cher. Pour ceux qui veulent plus d’intimité et d’espace privé, ils optent pour les studios. Pour ce type de logement, il faut compter entre 1500 et 2000 dirhams le mois.
Une pièce principale, une kitchenette, une salle de bain et un petit hall…le studio est une solution que les petites bourses estudiantines ne peuvent se permettre. Dans cette gamme de choix, la cité universitaire est l’option la plus abordable: un loyer mensuel de 40 dirhams comprenant la facture de l’eau et celle de l’électricité. Si sur le plan prix, la chambre de la cité apparaît la plus avantageuse, elle n’est pas toutefois un havre de paix. Quand une pièce est partagée par quatre étudiants, il ne faut guère s’attendre à un climat propice à la réussite et à l’épanouissement.
Par ailleurs, le logement pour étudiants est un créneau encore non exploité au Maroc. En France, des promoteurs immobiliers se sont spécialisés dans ce créneau et proposent des formules adaptées à leurs exigences. Ces logements sont pour la plupart situés à proximité des universités ou dans des quartiers bien desservis. Une belle initiative qui facilitera la tâche à nos étudiants pour qu’ils puissent concentrer ainsi leurs efforts dans les études.