Le Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes (FOGARIM) à l’air de décoller. Après l’annonce de la résurrection de ce fonds, intervenue au courant du mois d’octobre, les résultats sont satisfaisants.
Ainsi, près de 2020 demandes ont été traitées par les différentes banques qui sont partenaires de ce programme d’aide à l’accès à l’habitat en faveur des couches sociales à revenus irréguliers. Un chiffre important compte tenu que depuis son lancement en 2004, le nombre de dossiers acceptés n’a guère dépassé les 1500 au moment où les initiateurs de ce fonds tablaient sur un total de 5000 crédits garantis. « Il s’agit du chantier du siècle en matière d’habitat qui permettrait à des milliers de foyers à revenus irréguliers d’acquérir chacun un logement», estime Ahmed Taoufik Hejira, ministre délégué de l’Habitat et de l’Urbanisme. Derrière cet engouement se trouvent de nombreuses raisons.
D’abord les dernières mesures de restructurations qui ont été adoptées le mois dernier par les différents intervenants, Primature, ministère des Finances et de la Privatisation, Caisse centrale de garantie et certaines banques, ainsi que les promoteurs immobiliers privés.
Un lifting qui concerne deux points essentiels. Il s’agit de l’augmentation du montant maximum de 1.000 à 1.500 dirhams pour le remboursement mensuel des prêts, ce qui ne manquerait pas de promouvoir le logement à bas coût. La deuxième mesure se rapporte au remplacement de l’attestation de salaire délivrée par les autorités locales par une déclaration sur l’honneur de la personne concernée. Des mesures qui n’ont pas manqué d’avoir leur effet. Même les banques, qui étaient jusque-là très réticentes, ont commencé à s’intéresser à une niche de clients se trouvant, pour la plupart, à l’écart du système bancaire.
Cette dynamisation de l’action de ce fonds de garantie étatique s’est effectuée en parallèle du lancement de grandes campagnes de communication initiées par les différentes banques et promoteurs immobiliers. Ces derniers ont très vite saisi l’importance d’adhérer complètement aux objectifs de ce fonds. Le spectre du stock invendu a ainsi fait fondre les dernières hésitations.
Addoha a été le premier à ouvrir le bal de ces spots publicitaires, suivi par la BMCE et le CIH qui ont également largement communiqué sur les bienfaits de ce fonds de garantie. Et effet, conséquence oblige, après l’engouement des promoteurs et des banques, ce sont les citoyens qui répondent présents pour bénéficier de la garantie de l’Etat offerte dans le cas d’un crédit immobilier. Il est à signaler que pour faciliter l’accès au logement, l’Etat avait mis en place ce Fonds de garantie de 200 millions de dirhams. Suivant le schéma retenu, les prêts étaient garantis à hauteur de 70 % par la Caisse centrale de garantie (CCG) et à 30 % par les banques.
L’objectif de la création de ce fonds est simple : permettre à toute personne n’étant pas fonctionnaire, ni salariée d’une entreprise publique affiliée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) d’accéder à un logement décent. Le candidat devait en plus de ces critères exercer une activité génératrice de ressources et ne pas être propriétaire d’un logement.