Immobilier

«Gestion sociale de l’habitat»

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Aujourd’hui Le Maroc : L’ADS a signé samedi dernier une convention en matière de résorption de l’habitat insalubre à Casablanca. De quoi s’agit-il exactement?
Mohamed Najib Guedira : Il s’agit d’une convention cadre de maîtrise d’ouvrage social des opérations de résorption de l’habitat insalubre dans la région du Grand Casablanca signée samedi dernier par l’Agence de développement social (ADS) avec le ministère chargé du Logement et de l’Urbanisme, le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, la wilaya, le Conseil de la ville et la Région de Casablanca ainsi que la Lyonnaise des Eaux de Casablanca (LYDEC). Elle s’inscrit dans le cadre du programme national «Villes sans bidonvilles». La convention concerne neuf sites, quelque 5000 baraques soit entre 30.000 et 35.000 ménages. La mise en pratique de la convention s’effectuera sur trois étapes.
Il s’agit d’abord de transférer les populations vers des sites de recasement ou de relogement. Il faudrait par la suite mettre en place une stratégie de restructuration urbaine par l’amélioration de la voirie, des équipements et des services de base. La troisième étape touchera le désenclavement des zones cibles.
Quel est le coût de cette opération ?
Le coût dont s’est chargée l’ADS est de l’ordre de 60 millions de dirhams, ce qui n’est pas beaucoup, vu l’importance de l’opération d’un côté, et celle des autres projets dont l’agence a l’habitude de financer d’un autre côté.
A titre d’exemple, le projet du développement de Douar Kora à Rabat nécessite un budget de 400 millions de dirhams alloué par l’agence. Pour revenir à la convention cadre de Casablanca, je voudrais insister sur le caractère plutôt technique de la contribution de l’ADS.
L’agence s’est ainsi engagée à mettre sur pied un plan d’accompagnement social des différentes parties signataires de la convention ainsi que la centralisation et la diffusion des informations relatives à chacune des opérations. A travers ce genre de projet, nous misons en effet à faire en sorte que la dimension sociale de chaque projet ne soit pas amoindrie.
En êtes-vous à la première expérience ?
L’agence est déjà forte de deux projets de développement urbain et social dans la région de Rabat. Il s’agit du relogement et du recasement des habitants du bidonville Guich Loudaya à Témara et de celui de Douar El Kora à Rabat. Vous savez, lorsque l’agence prend en charge un projet dès le début, elle arrive à intégrer cette nouvelle dimension que représente le citoyen, ses caractéristiques et ses besoins. Quand l’agence ne fait qu’accompagner un projet, atteindre ces objectifs devient plus difficile compte tenu de plusieurs blocages difficiles à éviter et à contourner.
Comment se fait justement cet accompagnement social ?
A travers trois actions. La première tend à créer une interface entre les opérateurs et la population à travers une approche participative qui implique les personnes concernées. La seconde vise à faire un diagnostic du site concerné pour identifier les caractéristiques de sa population. Vous savez, dans un bidonville, vous trouvez des personnes solvables, tels que les commerçants comme des personnes à revenu non régulier, ou encore les veuves et les personnes en âge avancé. La troisième dimension de l’action de l’ADS touche la mise en oeuvre d’activités qui s’adresse directement à la population concernée à travers notamment l’élargissement du tissu associatif.

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