Comment œuvrer pour le développement du secteur du bâtiment et des travaux publics tout en économisant de l’énergie ? C’est la question sur laquelle se sont penchés les participants à une rencontre tenue récemment à Marrakech. Cette rencontre a été en fait l’occasion de débattre du projet de l’élaboration d’un code sur l’efficacité énergétique dans le secteur du BTP. Un secteur connu pour son caractère énergivore. C’est dans ce sens que des professionnels opérant dans ce domaine se sont réunis à Marrakech pour discuter des tenants et aboutissants d’un projet de code sur l’efficacité énergétique. Organisée par l’association « Cobaty International Maroc », cette rencontre a vu également la participation de certains spécialistes et connaisseurs de ce secteur.
Dans l’optique de créer une concertation autour de ce code, les organisateurs de cet événement ont invité des professionnels venant de différents domaines. Car, il faut bien noter que ce code veut intégrer, à la fois, les considérations énergétiques de trois secteurs essentiels dans le développement socio-économique du Maroc. Il s’agit précisément de la santé, l’hôtellerie et les logements collectifs. Le caractère social que revêt ce genre de projets a été souligné lors de cette rencontre, en plus de l’importance de l’élaboration d’un texte précisant les spécificités de la consommation énergétique dans chaque région du Royaume. L’apport des énergies renouvelables a figuré aussi parmi les sujets abordés. Il faut rappeler que le Maroc s’est doté, depuis juin 2004, d’un plan national de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, mené par le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER).
Marquant désormais l’intégration des énergies renouvelables dans le paysage énergétique national, l’utilisation de ces nouvelles sources dans un secteur comme celui du BTP permettra de réduire l’apport des sources traditionnelles. En plus de l’économie, les énergies renouvelables permettent d’assurer une sécurité d’approvisionnement et de préserver l’environnement, ainsi que d’œuvrer pour un développement durable.
L’expérience des énergies renouvelables dans les pays européens, en l’occurrence l’Allemagne, a permis d’enregistrer des économies allant jusqu’à 80 %. Un résultat qui fait rêver plus d’un au Maroc. Dans le monde rural et les zones enclavées, le recours à ce genre d’énergie est salutaire. Son développement se fait pourtant doucement et ce en raison de la réaction de certains habitants.
Les participants à cette rencontre ont rappelé la réticence de certaines personnes vivant dans le monde rural quant à l’utilisation de ces nouvelles énergies.
Une attitude qui freinera certes l’essor de ces énergies. L’évolution de la consommation des énergies renouvelables est également tributaire de la présence de professionnels assurant l’entretien et la réparation de ce matériel. C’est ainsi que la formation d’une main-d’œuvre spécialisée dans la maintenance des différents appareils utilisés jouera un rôle primordial dans l’encouragement vers une utilisation importante de ce genre d’énergies.
Par ailleurs et dans le cadre d’une politique de promotion des énergies renouvelables, le Centre de développement des énergies renouvelables, en étroite collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s’apprête actuellement à lancer un projet de loi sur l’effort d’amélioration de l’efficacité énergétique et d’économie de l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments. Légiférer est une manière d’inciter les gens à faire de plus en plus appel aux énergies renouvelables.