Sur un total de près de 10.000 logements produits annuellement à Tanger, le secteur de l’habitat social y contribue en moyenne avec plus de 4.400 unités.
L’habitat social à Tanger réussit, au cours de ces dernières années, à maintenir son positionnement en tête des autres segments immobiliers, et ce en termes de production et de vente. La ville se positionne aussi, depuis plus précisément 2012, aux premiers rangs quant aux autorisations de construire accordées aux projets de logements sociaux au niveau national. Et sur un total de près de 10.000 logements produits annuellement à Tanger, le secteur de l’habitat social, dont les ventes ont atteint en 2014 leur pic, y contribue en moyenne avec plus de 4.400 unités. «Le social permet ainsi de sauver la mise en raison de la crise qui continue de frapper de plein fouet les autres segments immobiliers, dont à leur tête le haut standing», a indiqué le président de l’Union des promoteurs immobiliers de Tanger, Issa Ben Yaakoub.
Il est à noter qu’en dépit de la baisse des ventes que connaît, depuis 2015, le secteur de l’habitat social à Tanger, ce secteur, dont la valeur immobilière de l’unité est fixée par l’Etat à 250.000 dirhams, continue de réaliser, en moyenne, la moitié de la production totale. Il permet, à cet effet, de couvrir avec une grande part les besoins en logements de la ville. «Cette dynamique a été enclenchée depuis 2010 avec la mise en application du plan de relance du logement social 2010-2020, qui a encouragé, en plus des grands groupes immobiliers cotés à la Bourse et premiers investisseurs dans ce secteur, les professionnels de la place à y investir. Il en a résulté une forte concurrence ayant joué en faveur de la qualité de ce segment», a affirmé M. Yaakoub. Ce dernier a poursuivi que le logement social attire, au cours de ces dernières années, les différentes couches sociales, et ce en défaveur des autres segments immobiliers. Il s’agit, entre autres, «des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les habitants des autres villes telles que Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech et qui désirent avoir une seconde résidence à Tanger», a dit M. Yaakoub, faisant remarquer que ce type d’habitat est généralement réalisé dans la périphérie de la ville, dont Tanja Balia, Mesnana ainsi que sur la route de Rabat et quelques lotissements sur celle de Tétouan.
Il est à souligner que les dernières données statistiques font part qu’il y a eu, depuis 2010, la signature de 94 conventions entre l’Etat et les promoteurs immobiliers, permettant de doter la métropole de 135.000 logements sociaux. Ce secteur a connu depuis, selon la même source, la construction de plus de 22.000 unités.