L’AMIB qui n’est qu’une partie prenante de ce projet commencera à aborder les entreprises intéressées à partir du mois de mars afin que les premiers labels soient octroyés au plus tard au mois de novembre.
Hisser l’industrie marocaine du béton aux standards internationaux. Une détermination affichée par le bureau actuel de l’Association marocaine des industries du béton (AMIB) dont le mandat prend fin en décembre prochain. Les mois à venir sont décisifs pour l’ensemble des membres afin de réussir le pari d’excellence. Pour ce faire, un label AMIB est en cours de création dans l’objectif d’organiser les centaines d’entreprises du secteur et leur conférer plus de transparence.
«Le label est pour nous un moyen d’élever le niveau au sein du secteur. Nous sommes en discussion avec un grand nombre de partenaires pour que le label soit décerné par un large comité comprenant notamment nos prescripteurs et nos clients tels que l’Ordre des architectes, la FNPI et la FNBTP», nous explique Mahdi Maachi-Haddou, président de l’AMIB. L’association qui n’est qu’une partie prenante de ce projet commencera à aborder les entreprises intéressées à partir du mois de mars afin que les premiers labels soient octroyés au plus tard au mois de novembre.
«Le label est très sélectif. Seulement une vingtaine d’entreprises sont capables de l’avoir à ce stade et ce sur 250 entreprises opérant dans le secteur. D’où notre obligation d’accompagner le maximum d’industriels pour qu’ils soient capables de l’obtenir à condition qu’ils veuillent s’organiser et travailler selon les normes en vigueur», ajoute le président de l’AMIB. Le process est ainsi enclenché après un retard dû à l’absence de la certification de la poutrelle, un des produits fabriqués au niveau local. Ainsi le démarrage se fera avec les deux produits actuellement éligibles, à savoir les agglos et hourdis. Tel qu’il a été pensé, le Label AMIB repose sur deux composantes.
La première est d’ordre technique. Pour bénéficier de cette labellisation, l’entreprise doit être certifiée par l’Institut marocain de normalisation (Imanor). «C’est véritablement une démarche très objective puisqu’il s’agit d’un institut public très sérieux qui a fait ses preuves dans le domaine de la certification. L’AMIB n’intervient à aucun moment du process», souligne M. Maachi-Haddou. La deuxième composante concerne le volet social et fiscal. L’octroi du label dépend du fait que l’entreprise dispose d’une attestation de soumission du marché public décernée par l’administration fiscale et d’être également à jour au niveau de la Caisse nationale de la sécurité sociale.
Le dernier élément consiste en la signature d’une charte. Cette dernière est en cours de définition et portera essentiellement sur la transparence, l’exemplarité et le respect de l’environnement. La création du label fait partie des 4 actions déclinées dans le plan d’action 2018 de l’ AMIB. Un autre projet est actuellement en cours. il s’agit de la création de la cartographie des préfabricants du Maroc. La méthodologie de cette démarche sera fixée le 20 février. Le but étant de répertorier tous les préfabricants existants et d’avoir un certain nombre d’indicateurs qui concernent leurs activités. L’AMIB s’engage par ailleurs, pour cette fin de mandat, à poursuivre ses actions de formation et d’accompagnement aux opérateurs. Six séances de formation gratuites seront dispensées cette année au profit des petites et moyennes entreprises du secteur. Elles porteront sur des thématiques diverses liées à la production, la qualité, le contrôle gestion/système d’information, la comptabilité/finances et la logistique. De même un séminaire est prévu fin avril pour prôner l’innovation dans le secteur et ce en mettant en relief la nouvelle gamme de produits existante au niveau national entre autres l’Agglo Pro du Groupement d’intérêt économique regroupant 3 industriels spécialisés et Ménara ponce.
