Immobilier

L’immobilier : Un chantier en attente de livraison

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Le Maroc est appelé à résorber son déficit actuel en logements. Voilà le principal constat de Lamudi Maroc dans sa récente étude sur le marché immobilier dans les pays émergents. En effet, l’immobilier au Maroc est prêt pour une croissance significative au cours de la prochaine décennie, avec de nombreuses opportunités pour les développeurs, les entreprises de construction et les agents immobiliers.

À ce titre, en 2030, la population marocaine devrait atteindre 37,5 millions de personnes, avec une croissance prévue de la population en âge de travailler qui se situera entre 15 et 64 ans. Par conséquent, le déficit en logements actuel doit être résolu incessamment, pour éviter une crise du logement dans les 10 à 20 prochaines années.

À ce titre, un obstacle majeur continue d’entraver le développement immobilier du pays. En effet, le nombre de résidences de luxe se développe et des logements sociaux sont construits pour les familles à faible revenu, par contre, la classe moyenne se retrouve de plus en plus en déficit en logements. Dans ce sens, si on se réfère à la loi de Finances 2014, le prix des logements est fixé à 7.200 dirhams le mètre carré pour la classe moyenne pour des superficies comprises entre 80 et 150 mètres carrés. Un défi que les promoteurs immobiliers ne sont toujours pas arrivés à relever. Ils se trouvent dans l’incapacité de produire des options attractives pour la classe moyenne prenant en considération ces paramètres dans les grandes villes ainsi que secondaires au vu des prix du foncier de plus en plus importants.

Autre constat, le pays est devenu une destination de choix pour les investissements étrangers. Ainsi, les acheteurs étrangers investissent de plus en plus dans l’immobilier au Maroc, avec un intérêt tout particulier pour les propriétés de luxe (Voir encadré ).

En effet, la diversité culturelle, en plus de celle des paysages qui vont du montagneux au désertique, en passant par, les balnéaires, attirent un nombre croissant d’étrangers.

En conclusion, pour contextualiser le développement du marché immobilier, il est à signaler que le gouvernement marocain a entrepris de grands projets d’infrastructure au cours des dernières années, transformant le pays en l’une des économies les plus fortes d’Afrique. De plus, comme les investissements directs étrangers sont en augmentation partout dans le monde, il est évident que les entreprises internationales soient désireuses d’investir dans l’avenir du Maroc.

Dans le même sillage, les réformes du secteur bancaire ont également été un moteur conduisant l’économie vers l’avant, avec l’appui de la croissance des entreprises de télécommunications, des infrastructures et de la construction.

Et toujours dans les avancées réalisées par le pays, il convient de noter que plusieurs projets de développement à usage mixte sont en préparation dans les grandes villes marocaines. Ce sont, par exemple, 4,5 millions de mètres carrés qui sont en cours d’élaboration à Casablanca, avec 2,5 millions de mètres carrés de logements et 1,3 million pour les activités commerciales et de loisirs.

Tout pour résorber le déficit en logements…

Au cours de la dernière décennie, le gouvernement marocain a lutté contre le déficit de logements qui sévit dans le pays, en mettant en œuvre de nombreuses politiques. Selon l’Oxford Business Group, actuellement, le déficit en logements se situe autour de 650.000 unités. En conséquence, le logement social est devenu une force clé dans la croissance de l’activité immobilière.

En janvier 2014, l’initiative des logements de classe moyenne tant attendue au Maroc a été lancée, dans le but de fournir des milliers de citoyens marocains en pied-à-terre. Tandis que les petites villes sont les premières à bénéficier de construction de logements abordables, les grandes villes comme Fès, Agadir et Safi ne verront des maisons neuves qu’en 2015. Selon le ministre de tutelle, quelque 20.000 unités seront construites entre janvier 2014 et 2016, le gouvernement mobilisant actuellement des milliers d’hectares de terres disponibles.

En outre, en décembre 2013, la SFI (du Groupe Banque mondiale) a annoncé un investissement de 50 millions de dollars dans un leader de construction marocain, afin d’augmenter le nombre de logements abordables au Maroc. Non seulement ces projets créent plus d’emplois, mais soutiennent également la croissance du marché de la construction résidentielle, initiant le développement économique.

Quel est le profil des chercheurs de logements ?

Les hommes et les femmes conduisent équitablement le processus de recherche de logement au Maroc. Aussi, entre mai et octobre 2014, 53,5% des recherches ont été menées par les hommes, avec 35% de toutes les sessions menées par les 25-34 ans. Selon ces données, Casablanca est l’endroit le plus populaire pour les personnes à la recherche d’immobilier résidentiel, avec 41% de toutes les recherches. De ceux qui cherchent à s’installer à Casablanca, 51% sont à la recherche d’appartements.

Un peu moins d’un quart (21,52%) des recherches sont des biens immobiliers dans la capitale, tandis que 16% sont à la recherche d’un logement à Marrakech. En 2014, le prix moyen d’une propriété à Casablanca est de 16.631 dirhams le m2, tandis qu’un grand appartement dans un quartier haut de gamme comme Gauthier se vend autour de 19.279 dirhams le m2.

 

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