Immobilier

Logements sociaux : Les banques hésitent

Trois mois après la mise en place des fonds de garantie destinés aux logements sociaux, la Fogarim et la Fogaloge, les banques hésitent toujours. Engagées officiellement dans le programme, les cordons de la bourse ne se délient pas pour autant. Mais rien d’alarmant, explique-t-on de part et d’autre. «Il y a de petites difficultés, de petits problèmes d’incompréhension», relativise le ministère de l’Habitat, du reste assez optimiste pour la suite de l’opération.
A ce jour, une trentaine de dossiers (moitié Fogaloge et moitié Fogarim) ont été étudiés. Ce n’est pas du tout la cadence souhaitée, car des centaines de projets à Salé, Larache et dans d’autres villes sont recensés. La plupart des dossiers passent par le CIH et la BCP, à cause, explique-t-on, du fait que ces deux institutions sont spécialisées dans le financement des logements sociaux. Soit dit en passant, la poursuite de ce programme pour le CIH se fera dans le cadre d’une refonte globale et d’une restructuration complète à même de pérenniser l’institution. En fait, certaines banques hésitent pour diverses raisons. D’abord, puisqu’il s’agit d’un produit nouveau, personne ne veut s’engager le premier. Puis, il y a le facteur risque. Pour la première fois, un programme qui concerne les petits revenus couvre la frange des personnes à revenu variable.
Ce n’est pas un hasard si le ministère de l’Habitat, qui opère un suivi quotidien du dossier en coordination avec la Primature, dit relever plus de difficultés pour la Fogarim (destinée aux personnes à revenu irrégulier) que la Fogaloge,. «Le mot irrégulier» a été mal compris par les banques marocaines dont la plupart sont habitués à traiter avec une clientèle à revenu fixe.
C’est sur la base de ces revenus fixes que fonctionne le système bancaire marocain. «Même si le propriètaire d’un salon de coiffure (revenu irrégulier), enregistre en moyenne une rentrée nette de 10 000 dirhams par mois, il est moins éligible aux yeux des institutions bancaires que son salarié, qui gagne un revenu fixe » explique un financier. Pourtant le produit en lui-même est accompagné par une garantie qui couvre 200 000 dirhams, avec un apport de l’Etat de 70% et une part bancaire de 30%.
Néanmoins, le ministère reste optimiste. Passé la première frilosité, normale après tout, les demandes pleuvront à la Caisse centrale de Garantie. D’autant que, du côté des opérateurs du BTP, les adhérents au programme sont nombreux comme le montre le succès enregistré, suite à l’appel à manifestation d’intérêt lancé fin juin pour la construction de ces logements. Engouement expliqué par un banquier de la place par un risque beaucoup plus limité que celui encouru par les établissements bancaires.

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