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Tamesna: Est-ce le réveil de la cité-dortoir ?

© D.R

Le ministre de l’habitat et de la politique de la ville l’a dit de nouveau en présentant le bilan intermédiaire de l’édification du projet Tamesna : on ne naît pas ville, on le devient.

Même qu’il faut des décennies  pour y arriver pleinement, a-t-il martelé vendredi devant un parterre d’officiels venus célébrer la journée des réalisations en habitat au 2ème festival culturel de la cité. Du jeudi 13 au dimanche 16 mars, la ville a en effet semé sons et lumières à foison pour se sentir exister. Concerts, tables rondes, manifestations sportives, conférences sur les sujets qui interpellent comme les femmes et les jeunes…

rien de ce qui est susceptible de capter l’attention n’a été laissé dans le carquois. Mais si la ville a fait flèche de tout bois, il n’est pas sûr qu’elle ait réussi à lever les lourdes hypothèques qui retardent sa marche vers l’objectif. A son lancement en 2007, Tamesna se voulait à terme «un centre urbain autonome, à travers la création d’un pôle universitaire, et des centres d’affaires et industriels». Sept ans après, la ville se cherche toujours une identité. Une nouvelle identité en fait, car Tamesna est souvent qualifiée d’exemple de la ville-dortoir.

Conscient de la charge dégradante de ce qualificatif, le ministre de la politique de la ville a dit ce qu’elle sera dans le futur proche. Une vision idyllique dont certains diront que c’est du redit. Mais il semble que Nabil Benabdallah ait raison sur un certain nombre de points. Celui de la liaison avec Rabat en particulier. La route qui relie les deux villes est dans sa dernière ligne droite si l’on en juge par les travaux offerts – fort opportunément- au regard des passants.

Les organisateurs de la journée de la politique de la ville au festival affirment aussi qu’«en matière de transport urbain, les efforts consentis ont permis non seulement d’améliorer le réseau interurbain, mais également la mise en place de nouvelles lignes de liaison entre Tamesna, Temara et Rabat».

Car, selon eux, la ville connaît une certaine dynamique qui est «en parfaite harmonie avec le processus normal de maturité de toute ville nouvelle». Preuve en est que la ville compte aujourd’hui 35.000 âmes, «comporte treize équipements publics opérationnels et onze en cours d’achèvement», soit, prend-on soin de préciser : «Un excellent taux d’accès aux équipements publics et de proximité».

Pourtant hormis des écoles qui profitent aussi aux localités voisines, la réalisation du reste des grands projets structurants est conjuguée au futur. C’est ainsi que selon le ministre, Tamesna aura bientôt son université, son hôpital, son centre d’affaires, sa grande mosquée… bref, ce ne sera plus une cité-dortoir mais une ville faite.

En attendant, le projet ne fait plus chanter comme au début de son lancement. Les chiffres qui accompagnent les ventes hésitent et le privé qui est censé investir aux côtés d’Al Omrane, le bras séculier du ministère de l’habitat et de la politique de la ville, y regarde à deux fois avant de franchir le pas.

Pourtant le site a des atouts indéniables. Sur ce point les auteurs de la plaquette de vente n’ont pas tort qui annoncent les grands espaces, la nature-écrin, la mer proche… la ville sans ses inconvénients. Tamesna c’est en effet 850 hectares, 55.000 logements – dont seulement 11.213 réalisés et 14.893 en cours- et, la perspective de loger 250.000 habitants à un coût global estimé à 23 milliards de dirhams.

C’est aussi, affirment les représentants du tissu associatif de la ville qui ont organisé le festival, la volonté pérenne d’instaurer la solidarité sociale intra muros et de faire de la ville un espace d’échange. Tous objectifs que résume le thème «Ensemble pour une ville citoyenne» retenu pour le 2ème festival qui a pris fin hier dimanche.

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