L’entreprise canadienne Retrex, qui souhaitait s’installer à Longue-Rive pour fabriquer des bandes de roulement de pneu géant, envisage de déménager son projet au Maroc. Longue-Rive est une municipalité du Québec située dans la municipalité régionale de comté de la Haute-Côte-Nord et dans la région administrative de la Côte-Nord. En fait, la petite municipalité de la Haute-Côte-Nord, durement frappée par la crise forestière, aurait pourtant bien besoin de cet investissement de 18 millions de dollars pour diversifier son économie, selon Radio Canada. «Le consortium montréalais avait demandé le soutien financier d’Ottawa et de Québec pour s’installer dans la région. Après des mois de démarches infructueuses, le promoteur attribue son désistement à l’inertie des gouvernements qui ne lui ont pas soumis la moindre ébauche de proposition», selon la même source. Ébranlé, le maire de Longue-Rive, Mario Tremblay, lance un appel de la dernière chance pour sauver la soixantaine d’emplois créés par l’implantation d’une telle usine dans son patelin. Il demande ainsi la tenue rapide d’une rencontre entre les promoteurs et les représentants, fonctionnaires et ministres, des deux paliers de gouvernement. Il souligne que Longue-Rive a perdu 80 emplois en cinq ans. Les derniers emplois perdus sont ceux de l’usine de Kruger, fermée depuis le printemps dernier. «Le gouvernement de Jean-Charest s’est pourtant engagé l’automne dernier à verser 45 millions de dollars pour aider les municipalités touchées par la crise forestière à réorienter leur développement. Ottawa s’est aussi engagé à aider financièrement ces petites localités, mais de toute évidence, l’argent n’est pas facile à obtenir», précise-t-on. À moins d’un revirement, la page est déjà tournée pour Retrex, qui est déjà présent en Afrique. Le promoteur estime avoir déjà perdu trop de temps avec le dossier de Longue-Rive.