Economie

Industrie : indices au vert

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Le Centre marocain de conjoncture (CMC) dresse le bilan de l’activité industrielle. Une enquête, réalisée par le ministère de l’Industrie et du Commerce auprès des chefs d’entreprises, a permis de dégager les grandes lignes de l’évolution des secteurs industriels au Maroc pendant le deuxième semestre 2002. Il en ressort que la production industrielle aurait globalement évolué positivement par comparaison au deuxième semestre 2002. Cette avancée est annoncée par plus de 56% des opérateurs contre seulement 24% qui estiment que leurs activités seraient en baisse. Les secteurs qui auraient enregistré une hausse significative sont essentiellement les industries alimentaires, les boissons et tabacs, du matériel de transport, la métallurgie et la chimie et parachimie. Pour les industries alimentaires, les opérateurs du secteur trouvent que leur activité au cours du premier semestre 2002 n’a pas connu une évolution favorable. Cela dit, plus de 98% des chefs d’entreprises touchés s’attendent à une reprise cette année. L’activité du secteur textile et bonneterie a connu, quant à elle, une évolution favorable au cours de la deuxième moitié de l’année écoulée. Plus de 75 % des industriels de ce secteur le confirment. Pour 2003, la tendance sera plutôt à la stagnation (45 % des enquêtés), voire à la baisse (32 %). Le secteur habillement ne semble pas avoir connu de grands changements. Plus de 62 % des industriels pensent que leur activité a stagné durant la deuxième période de l’année 2002. Cet avis est reconduit à hauteur de 50 % pour la première période 2003. Le secteur du cuir reste contrasté. 42,54 % des opérateurs déclarent que leur production a augmenté au cours du second semestre alors que 30% disent avoir observé une stagnation. Ce même jugement a été porté par les chefs d’entreprises sur l’évolution attendue pour le prochain semestre. La dynamique dans le secteur de la chimie et la parachimie est restée vigoureuse au cours de la deuxième moitié de l’année 2002 par comparaison au premier semestre de la même année. La quasi-totalité des industriels la considèrent comme telle. De l’avis de 98 % des opérateurs, cette évolution positive n’aurait pas été interrompue au cours des six premiers mois de l’année 2003. S’agissant du matériel électrique et électronique, la situation n’aurait pas connu d’évolution particulière au cours du deuxième trimestre 2002. Presque 60% des industriels le pensent. Mais pour 58% d’entre eux, l’activité aurait été en baisse en 2003. Même état des lieux pour les industries métallurgiques de base, qui ont connu une nette faiblesse, soulignent 80% des opérateurs interrogés. Dans le secteur du papier et du carton, l’activité est jugée satisfaisante pour 44% des industriels et dépressive pour 33% d’entre eux. Une tendance qui commence à changer progressivement. Selon les opérateurs du secteur, le premier semestre 2003 serait caractérisé par une stagnation. La situation pourrait s’améliorer. Globalement, les chefs d’entreprises estiment que leurs activités ont été influencées aussi bien par l’environnement national qu’international en 2002. En effet, 68% des opérateurs considèrent que l’évolution de la situation a conditionné la bonne marche de leurs affaires et 95% rendent responsable l’état de la conjoncture internationale des résultats qu’ils ont réalisés au cours de cette période. Les conditions internes de notre économie ont été déterminantes pour la grande majorité des branches industrielles. Il s’agit, en l’occurrence, des industries des produits agroalimentaires, du textile et du cuir, des produits issus des transformations des minerais de carrière, du papier et carton…Dans l’ensemble, 50% des industriels pensent que le climat qui a prévalu au cours du second semestre, a eu des retombées positives sur leurs productions, plus de 36% le trouvent défavorable et un peu moins de 14% seulement le considèrent sans effet. De l’avis de 41% des opérateurs interrogés, la conjoncture internationale a également pesé sur l’évolution de l’activité industrielle au cours de cette période. Ceci, alors que 50% la considèrent, au contraire, comme n’ayant eu aucun effet sur leurs activités. Selon les dernières estimations, la valeur ajoutée des industries manufacturières a évolué en 2002 au taux de 3,6% contre plus de 4% en 2001. Cette évolution, à laquelle les BTP, les produits de transformation des minéraux et les industries métallurgiques ont fortement contribué, aurait été plus prononcée si les industries agroalimentaires et le textile et cuir avaient progressé favorablement.

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