Economie

Industrie : Le secteur du cuir lustre son image

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La Fédération marocaine des industries du cuir communique. La réunion qu’elle vient de tenir avec les représentants de la presse nationale n’a pas eu d’autre objectif que leur exposer les principales dispositions du plan de relance du secteur. Et surtout de leur rafraîchir suffisamment la mémoire pour qu’ils puissent le remettre sur le métier. Non pas pour en dénoncer quelques dispositions ou pour en critiquer d’autres, mais pour digresser à propos de son importance stratégique. « Il fallait qu’on mette en perspective ce plan et qu’on donne notre point de vue sur la conjoncture au sein de laquelle il a pris naissance », nous a déclaré Abdeslam Alaoui El Hassani. Pour le président de la FEDIC, « l’une des mesures sur lesquelles il a débouché consiste en la mise sur pied d’un comité de suivi dont les réunions trimestrielles permettront de jauger l’état de santé du secteur et de se pencher sur ses perspectives d’avenir à la lumière des contraintes exogènes et de l’évolution de  l’environnement économique national». Comptant 352 entreprises qui emploient 17213 personnes, la filière regroupe une multitude de produits et industries qui vont de la chaussure, aux tanneries et mégisseries, en passant par la maroquinerie, les vêtements et articles de voyage en cuir, la sellerie et la ganterie. Ce secteur dont la production annuelle s’élève à 2,2 MDH et une valeur ajoutée de 855,6 MDH, « dispose de potentialités énormes et regorge de nouvelles opportunités ». Autant d’«atouts que nous, professionnels devons saisir pour conforter les bases de notre stratégie de croissance ». Le discours usité par M. Alaoui El Hassani n’a rien de politique. C’est avant tout celui d’un capitaine d’industrie qui aime le parler-vrai. « Il faut avouer que nous n’avons pas été préparés à relever les défis de la globalisation ». « Nous avons toujours eu une vision à court terme» et «chaque fois qu’on a eu des problèmes, on a élevé les barrières douanières et mis en place d’autres mesures du même genre ». « Tout cela est fini », dira-t-il, sans le moindre regret. Exit donc les solutions de facilité.
« Notre secteur connaît d’importantes mutations structurelles. Aux approvisionnements en sous-traitance, les donneurs d’ordre privilégient le produit fini ; ce qui nécessite la maîtrise de la création, du collectionning et de l’approvisionnement en matières premières». Ce qui fait obligation aux opérateurs de faire montre de créativité et de réactivité. Les questions salariales passent donc au second plan. « Il nous faut être réaliste, jamais on ne pourra aligner nos salaires sur ceux de l’Asie». Idem pour les capacités de production existantes vu que ce continent produit, à lui seul, près de 70 % des chaussures portées à travers le monde. Que faire donc pour maintenir la tête hors de l’eau ? «Exploiter au maximum notre proximité avec l’Europe et être à même d’honorer ses demandes dans des délais très courts». De fait, il faut que les opérateurs nationaux sachent prendre les Asiatiques de vitesse et « truster » les petites séries. Il leur faut également conquérir de nouveaux marchés. «Les accords de libre-échange conclus par le Maroc, notamment celui avec les Etats-Unis d’Amérique, offrent des opportunités de développement sérieuses », nous dira le président de la FEDIC en précisant qu’il a effectué une tournée aux USA qui s’est positivement conclue.  Il nous avouera également que le secteur de la chaussure s’est bien comporté en 2005 malgré une conjoncture difficile. Son chiffre d’affaires a, en effet, crû de 15 % et il aurait pu mieux faire si les mesures d’accompagnement prévues par le plan de relance avaient connu un début d’exécution.

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