Economie

Industrie : Perspectives contrastées pour le papier et le carton

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L’industrie du papier et carton comptait 98 entreprises en 2003 qui ont participé a hauteur de 1,14% du Produit intérieur brut et généré 614 millions de dirhams à l’export, selon le rapport. Le chiffre d’affaires global en 2003 a été de 4,8 milliards de dirhams, alors que la production locale est fortement concentrée autour «d’une dizaine d’opérateurs» qui assurent plus de 65% de la production domestique. Le marché local est caractérisé par «un faible niveau de consommation domestique de papier et carton évalué à 14,7 kg par habitant et par an, comparé à 35 kg pour des pays à niveau de développement similaire». Même si le Maroc arrive à exporter de sa production, le rapport note que les importations de matières premières papetières et cartonnées représentent «près d’une fois la production domestique correspondante», traduisant ainsi un recours conséquent aux marchés extérieurs pour compenser «le déficit en matière de qualité et de diversité» de l’industrie marocaine. En ce qui concerne les entreprises produisant du papier et du carton, on note que «la structure productive actuelle axée autour de six firmes n’est pas pérenne sur le moyen terme», prévoyant une «concentration autour des leaders actuels», à savoir Groupe CMCP, Safripac et Papelera de Tetouan. Le renforcement du processus d’intégration verticale est de nature à permettre un approvisionnement optimisé. On note aussi que «le secteur de la papeterie scolaire a un avenir plus qu’incertain» du fait de l’impact sévère des différents accords de libre-échange, notamment les accords d’Agadir avec l’Egypte, la Tunisie et la Jordanie. Le coût élevé de l’énergie, combiné à la hausse des cours des matières premières, sont aussi considérés comme des facteurs qui plombent la compétitivité des entreprises locales. Malgré tout, les analystes de la banque casablancaise voient que le secteur au Maroc recèle certaines forces qui pourraient l’aider à exploiter les opportunités qui s’offrent à lui. On cite, notamment, un coût de transport élevé et qui est une «protection naturelle» contre les importations. Les perspectives de croissance du marché local, combinées à «l’existence de marchés régionaux à potentiel élevé du continent africain et du pourtour de la Méditerranée» sont aussi soulignés. On estime que la consommation mondiale de papier atteindra 450 millions de tonnes à l’horizon 2015, soit 33% de plus qu’actuellement. Du côté des coûts de production, il est noté que les opérateurs domestiques placent leurs espoirs dans le démantèlement tarifaire et la suppression des droits de douane sur les intrants à l’horizon 2012. Ce qui devrait «réduire de 20% les prix de revient».

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