Economie

Informatique : Explosion de la contrefaçon sur fond d’Internet et de criminalité organisée

Encore artisanale il y a une dizaine d’années, la contrefaçon explose un peu partout dans le monde, en s’appuyant notamment sur l’Internet et en étant désormais organisée par les mafias, affirment industriels et policiers. « Avec plus de 100 millions de produits contrefaits saisis par les douanes en 2001 dans l’Union européenne, l’augmentation des saisies est de 900 % par rapport à 1998 », a affirmé Elisabeth Ponsolle des Portes, la présidente de l’Union des fabricants, qui organisait jeudi sa traditionnelle « Journée mondiale anti- contrefaçon ».
Ce phénomène, « en constante augmentation depuis 1995 », représente 5 à 7 % du commerce mondial, avec un manque à gagner de 200 à 300 milliards d’euros par an et un coût social équivalent à une perte de 200.000 emplois par an, a-t-elle souligné. Rien qu’en France, « la perte d’emplois est de 38.000 et une entreprise sur deux se déclare victime de contrefaçon », a-t-elle précisé. Longtemps cantonné dans le luxe (maroquinerie, parfums, textile haut de gamme), les imitations s’étendent depuis 1995-1996 à de nombreux autres secteurs industriels : jouets, électroménager, logiciels …
Les industriels estiment qu’un CD sur cinq vendus est un article piraté, que 12 % du commerce mondial des jouets provient de la contrefaçon, tout comme 5 à 10 % des pièces de rechange de véhicules circulant dans l’UE. Et six marques sur dix copiées dans le monde appartiennent au monde du sport. La géographie a aussi évolué. En plus des zones traditionnelles (Asie du sud-est, Maroc, Tunisie, Turquie, Italie, Espagne et Portugal), la contrefaçon a pénétré de nouveaux pays, en Europe centrale et de l’Est, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni et en Belgique. Avec ses sites de ventes en direct et ses possibilités de téléchargements sauvages, le monde virtuel de l’Internet permet aussi d’élargir les frontières des contrefacteurs.
Selon l’Union des fabricants, 700.000 copies de films piratés circulent chaque jour sur le web. « On estime qu’un internaute sur deux est un pirate », affirme sa présidente, en rappelant qu’en plus des dommages-intérêts, la loi prévoit une amende de 150.000 euros (750.000 € pour les entreprises) et jusqu’à deux ans de prison.

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