Economie

Informatique : La nouvelle guerre en ligne

La nouvelle menace du réseau terroriste vient du web. L’enregistrement sonore de son porte-parole Suleiman Abou Ghaïth, répercutée par la télévision qatariote al-Jazira a été d’abord diffusé sur le site, drasat. com, du « Centre d’études et de recherches islamiques ». Ce centre est considéré par des spécialistes d’Al-Qaïda, comme le plus crédible parmi les dizaines de sites islamistes qui prétendent couvrir les activités du réseau.
Ce nouveau site a remplacé alneda.com, utilisé pendant plus de cinq mois par le même centre pour la diffusion d’informations, de communiqués, d’études et d’enregistrements sonores relatifs exclusivement à al-Qaida et aux talibans. Selon le quotidien USA Today, des agents américains scrutaient l’Internet pour y guetter l’éventuelle réapparition du site alneda. com, utilisé par al-Qaïda pour adresser des messages codés à ses partisans.
Des dizaines d’autres sites, dont jehad.net, alsaha.com et islammemo.com, publient également des informations et des communiqués attribués à al-Qaïda. Plus récemment, les internautes islamistes ont trouvé un autre mode d’expression : ils envoient des « flashes » sur des sites tels que mwhoob.net et aljehad.online, sous forme de chansons politico-religieuses, illustrées de photos de musulmans persécutés, notamment en Palestine, pour dénoncer la politique américaine mais aussi les dirigeants arabes, notamment en Arabie saoudite.
Cette offensive américaine intervient alors que les Etats-Unis craignent des cyber-attaques lancées par al Qaïda. Des experts du gouvernement américain, conscients de l’habileté avec laquelle Al Qaïda utilise Internet, craint qu’elle n’envisage des « cyber-attaques » visant des centrales nucléaires, des barrages ou autres structures stratégiques. Une enquête du FBI consistant à surveiller certains ordinateurs a permis de mettre au jour de « multiples intrusions dans des sites » suspects dans l’ensemble des Etats-Unis, lit-on dans un rapport, qui cite un résumé de l’enquête rédigé par le Pentagone. Les intrus ont étudié à distance des réseaux téléphoniques d’urgence, des systèmes de générateurs et de transmission électriques, ainsi que le réseau d’adduction et de stockage d’eau, des centrales nucléaires ou des installations gazières, cela depuis l’Arabie saoudite, l’Indonésie et le Pakistan, écrit le Washington Post. Des informations sur les moyens de contrôler à distance, via l’informatique, l’appel de pompiers, ou le fonctionnement d’oléoducs, ont été trouvées dans le disque dur d’ordinateurs d’Al Qaïda saisis en janvier par les forces américaines en Afghanistan.

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