Economie

Intérim : A la recherche d’une conformité sociale

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Le cahier des charges de l’Union marocaine des entreprises de travail temporaire (UMETT) est en tain d’être finalisé. Déposé récemment au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ce cahier des charges précise les conditions d’accès à ce métier. En fait, ces professionnels de l’intérim, regroupés au sein de cette union, aspirent finalement à une conformité sociale.
«Dans le cadre du plan national de conformité sociale pour l’application des dispositions du code de travail, nous avons décidé de déposer une caution auprès de la CDG pour un montant de 50 fois le Smig annuel», a annoncé Zahir Lamrani, président de l’UMETT, lors d’une conférence organisée le mardi 22 mai, à Casablanca, sous le thème «Conformité sociale et travail temporaire», soit une caution de plus d’un million de dirhams. Mais ce montant ne peut garantir à lui seul les droits des travailleurs intérimaires. Des doits souvent bafoués condamnant des milliers de jeunes à la précarité.
«C’est dans ce cadre que l’UMETT a élaboré ce projet de cahier des charges, remis récemment au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui stipule essentiellement que l’autorisation d’exercer dans notre métier est accordée sur dossier», a ajouté M. Lamrani.
Ce dossier comprend quatre axes primordiaux. En premier, il s’agit d’un engagement sur l’honneur légalisé du responsable de l’entreprise du travail temporaire pour le strict respect de la législation. Le deuxième point concerne le gérant de l’entreprise qui doit être titulaire d’un Bac +4 avec 5 ans d’expérience. L’entreprise doit également avoir une attestation de capacité financière certifiée par une banque de la place. Le quatrième axe est relatif à la caution déposée auprès de la CDG qui devrait fournir à l’entreprise une attestation de paiement.
Ces dispositions sont censées garantir les droits aux travailleurs intérimaires : paiement du Smig, déclaration à la CNSS de la totalité des employés temporaires, Assurance-maladie obligatoire (AMO)…
Mais même en annonçant le dépôt de cette caution auprès de la CDG, l’UMETT, qui regroupe 6 sociétés d’intérim, milite pour l’introduction d’un amendement dans le code du travail pour la diminution du montant de cette caution «qui gêne certaines entreprises de travail temporaire». «Nous continuerons à militer pour l’approbation de cet amendement au Parlement, mais en attendant, les membres de l’UMETT se rendent conformes à la loi», tient à préciser le président de l’UMETT. L’intérim permet aux jeunes de s’insérer dans le monde de l’emploi. Le respect de leurs droits ne peut  que booster ce secteur en plein essor au Maroc.

L’UMETT en bref

En 2006, les membres de l’UMETT ont réalisé un chiffre d’affaires représentant 75 % du chiffre d’affaires du secteur de l’intérim :
Chiffre d’affaires : 932 MDH
Date de création : 1996
Masse salariale : 634 MDH
Impôts : 244 MDH
CNSS : 133 MDH
Nombre d’intérimaires : 19.374

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