Economie

Internet au service de la mise à niveau

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Le portail de la mise à niveau est actif depuis hier. Mis en place par le ministère chargé des Affaires économiques et générales et de la mise à niveau de l’économie, cet outil essentiel réunit toutes les informations concernant les besoins de la mise à niveau. La démarche retenue est simple : renseigner les entreprises, les aider à faire le choix entre les différents programmes disponibles, les instruments pour l’assistance technique, la restructuration, le financement, l’exportation. Ce site servira de repère aux entreprises qui font état d’un certain déficit d’informations concernant les lignes de crédit disponibles, les critères d’éligibilité. Aussi, dans le nouveau site, l’entrepreneur peut, d’un simple clic, avoir accès au programme de son choix et par la suite obtenir toutes les informations disponibles. Interactif, le site permet à chaque entreprise d’obtenir des informations presque taillées sur mesure, en fonction de la réponse aux requêtes à remplir. Cette nouvelle démarche du ministère fait suite aux nombreux forums et rencontres sur la mise à niveau tenus dernièrement avec les entrepreneurs. Le président du CPMAM (Centre de Promotion de la mise à niveau) le rappelait lors de la rencontre sur la mise à niveau, « au Maroc, les lignes de crédit existent, mais les entreprises sont mal informées . Il n y a pas assez de promotion sur la question». D’où l’importance de ce site du ministère qui servira de relais aux différentes actions comme l’observatoire pour le financement de la mise à niveau, en cours d’élaboration, ou encore Source Export Maroc, un nouveau site dédié aux exportations. Dans l’un et l’autre site, la disponibilité des données et l’accès simple à l’information constituent un facteur essentiel pour l’entreprise. De son côté, le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Télécommunications a depuis longtemps mis en ligne un certain nombre d’informations sur la mise à niveau. Cet espace très visité aujourd’hui est destiné à promouvoir les différents instruments de mise à niveau des entreprises, à développer un dispositif d’échanges d’information sur les différents aspects liés à la question avec des opérateurs économiques,et à informer sur les dernières dispositions et actions prises dans ce cadre. Reste à savoir si ces différents projets arriveront à toucher un grand nombre d’entreprises étant donné que la majorité d’entre elles sont sous informatisées. En tout cas, la multiplication de ces initiatives témoigne de l’attention portée à la problématique de la mise à niveau qui passe désormais d’une phase de constitution de lignes de crédits et de mécanismes divers à une phase de promotion, en perspective du redessinement des rapports économiques entre le Maroc et ses partenaires commerciaux. D’ailleurs, une récente étude de la DPEG concluait que le passage de l’Europe de 15 à 25 membres devrait avoir des répercussions positives sur l’économie du pays. Les exportations marocaines pourraient même être multipliées par trois, à condition toutefois que la modernisation de l’outil économique suive. C’est un impératif inhérent à l’évolution de l’économie marocaine depuis les années 80. La libéralisation progressive, la signature des accords du GATT, l’adhésion à l’OMC , la signature de plusieurs accords de libre-change avec des groupements régionaux, ou des pays partenaires (Tunisie, Egypte, Jordanie) rendent inévitable l’intégration du tissu industriel marocain à l’économie mondiale. Puisque, en définitive, tous ces accords se traduiront sur le terrain par un démantèlement progressif de toutes les barrières tarifaires et non tarifaires aux échanges de produits industriels, la bataille de la mise à niveau sera cruciale. Mais de l’avis des experts, le Maroc qui se prépare à ces futures échéances aura à choisir (ce qui n’est pas encore fait) un véritable modèle de mise à niveau compatible avec son environnement économique. L’expérience tunisienne en la matière, réussie grâce à un fonds de la mise à niveau alimenté par le produit d’une taxe professionnelle de 1% des produits fabriqués localement ainsi que sur la valeur en douane pour les importations, servira-t-elle d’exemple?

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