Le gouvernement irlandais a détaillé, mardi, un budget d’austérité sans précédent, censé dégager six milliards d’euros d’économies par le biais d’une réduction des dépenses et d’une hausse des impôts. Dublin a insisté sur le fait qu’il était primordial que ce budget soit adopté pour épargner au pays une crise encore plus profonde et pour pouvoir bénéficier d’une aide de 85 milliards d’euros de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Le ministre des Finances, Brian Lenihan a donné aux parlementaires le détail des mesures d’austérité pour 2011 tout en s’en tenant à ses prévisions de croissance que certains économistes et la Commission européenne jugent trop optimistes. Il prévoit une croissance du PIB de 1,7% en 2011, alors que la CE n’anticipe que 0,9 et de 3,2% en 2012, de 3,0% en 2013 et de 2,8% en 2014. Le Parlement irlandais a adopté, mardi, une première résolution sur le budget 2011, ce qui laisse penser qu’une part suffisamment importante du budget sera adoptée pour débloquer l’aide internationale. Si les premières résolutions sont adoptées cette semaine, le FMI pourrait demander dès vendredi à son conseil l’autorisation de débloquer son crédit pour l’Irlande. Selon le site du FMI, le conseil doit précisément se réunir ce vendredi pour approuver l’octroi d’un prêt de 22,5 milliards d’euros à l’Irlande. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en déplacement en Europe, doit regagner Washington pour présider la séance. «Nous nous félicitons de l’approbation du budget 2011 par le Parlement irlandais».