Economie

Jamal Ba-Amar : “l’avenir est prometteur”

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ALM : Pouvez-vous nous présenter Corral ?
Jamal Ba-Amar : Corral Holding Maroc est une filiale du groupe Corral Petroleum Holding AB, possédant quatre raffineries et plus de 1000 stations-services, dont 400 au Liban. Corral Petroleum Holding AB est l’une des plus importantes sociétés de raffinage indépendante au monde, concentrée sur deux pôles géographiques : Scandinavie et Moyen-Orient- Afrique du Nord (MENA). Nous intervenons dans la chaîne pétrolière, de l’exploration à la distribution.
Vous êtes ingénieur en chimie, diplômé de la prestigieuse King Fahd Petroleum University et ayant longtemps évoluant au sein d’Aramco. Vous êtes auMaroc depuis 1997. Comment voyez-vous l’avenir de l’industrie du pétrole dans ce pays?
En effet, depuis 1997, je suis témoin privilégié de l’évolution du secteur dans le raffinage et l’énergie. A sa création, Corral Holding Maroc était chargé de gérer et de dynamiser le portefeuille de Corral Holding AB Suède, qui venait d’acquérir 67% de la Samir et de la Société Chérifienne des Pétroles (SCP). L’investissement consenti, d’un montant de 420 millions de dollars, était en prélude à l’ouverture du secteur. Nos ambitions dépassent largement cette acquisition. Récemment, le gouvernement a adopté plusieurs réformes qui ne peuvent qu’être porteuses d’espoirs. Vu le dynamisme du secteur, l’augmentation des investisseurs, en particulier dans l’exploration, on peut affirmer que l’avenir est prometteur.
Dans cet avenir, quelle place occupera la Samir qui a été dernièrement le théâtre de deux incendies ?
L’entreprise se porte bien et tourne normalement. La Samir jouera, à l’avenir, un rôle moteur dans l’approvisionnement de l’énergie indispensable pour l’économie du pays. Elle évoluera avec les mutations du secteur.
Le Conseil d’administration de la Samir se réunira incessamment. Sur quoi portera cette réunion ?
C’est une rencontre ordinaire où l’on discutera de la situation de la société qui, à mon avis, se porte bien. Je ne pourrai évidemment pas vous donner de chiffres, étant donné que nous sommes cotés en Bourse.
Quels sont vos futurs investissements dans le secteur ?
Nous avons un plan d’investissement avec la Samir pour le gaz naturel. Le développement du raffinage, projet d’un montant de 500 millions de dollars, est lié au développement du gaz naturel et à la production de l’électricité. Nous sommes en coopération avec l’ONI pour le raffinage. Nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement.
Investissez-vous aussi dans des domaines autres que le pétrole ?
Oui. Le Maroc est d’abord un pays touristique. Donc, nous intervenons dans ce secteur qui est très porteur. Nous sommes présents dans le capital de l’hôtel Samir à Mohammedia et l’Amphitrite Palace à Skhirat.
Comment voyez-vous l’avenir des investissements arabes au Maroc ?
Il y a un mouvement d’ouverture extraordinaire de l’économie marocaine, comme l’illustrent les exemples de Maroc Telecom, de la Régie des Tabacs. Les investissements arabes progressent. Nous avons ouvert le bal en 1996 dans le secteur du pétrole et de l’industrie. Dernièrement, il y a le groupe Dallah Al Baraka et le CMKD. Les investisseurs arabes s’intéressent à l’immobilier, au logement économique, au tourisme…
En tant que président du club des investisseurs arabes, quels sont les obstacles que rencontre un investisseur arabe au Maroc?
Je dirais que l’évolution du Maroc est remarquable. L’administration a engagé de nombreuses réformes. Le gouvernement est à l’écoute et de nombreux progrès ont été réalisés dans les télécommunications, les banques, les infrastructures, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. Cela facilite la tâche des investisseurs.
Que fait le Club arabe des investisseurs pour vendre l’image du Maroc en tant que terre d’investissements?
A travers notre réseau d’investisseurs, nous animons de nombreuses rencontres au Maroc et à l’étranger. Le but étant de présenter notre expérience aux investisseurs potentiels et d’informer sur l’attractivité du Maroc. Nous essayons de fédérer au sein de notre club les meilleurs. Le club n’a, pour le moment, qu’une année d’existence. Il est appelé à s’aggrandir, à prospérer et à remplir le vide associatif qui prévalait entre investisseurs arabes.

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