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Jonathan Hart: «Nous voulons que le Maroc fabrique et exporte la technologie verte»

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Interview de Jonathan Hart, Senior Manager Coporate chez Eaton

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Le Maroc a sa place dans la technologie de pointe et en particulier dans le domaine de l’énergie propre. C’est le constat fait par les industriels présents à la COP22. Eaton développe sa technologie depuis plusieurs années au Maroc. Jonathan Hart, Senior Manager Corporate, fait un éclairage sur les principaux aspects de la technologie de production et de stockage d’énergie ainsi que les avancées du Maroc en la matière. 

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ALM : La production et le stockage d’énergie sont deux aspects très liés en termes d’optimisation d’énergie, pouvez-vous nous en dire plus ?

Jonathan Hart : Quand on parle de stockage d’énergie de grande masse on peut aller jusqu’à 100 mégawatts en termes de stockage énergétique, au- delà du réseau électrique avec toute la partie distribution. Tous nos composants se trouvent dans les fermes solaires, les éoliennes, et les centrales. En termes de stockage, nos onduleurs sont dans le projet Noor. On peut également produire de la moyenne tension au niveau de la production. Toute la chaîne des sous-stations, jusqu’à un site industriel, un hôpital, un bureau commercial, jusqu’au réseau électrique des maisons, peut être optimisée. Pour l’alimentation dans la maison c’est au niveau de la distribution classique 220-240 volts mais au niveau industriel on est à 12.000 volts. Cela fait une quarantaine d’années qu’on est au Maroc et une vingtaine d’années en termes de production. Avant c’était chez Cooper Industries et Muller et actuellement c’est Eaton. De là on a vu tout ce qui était système de sécurité dans l’industrie et l’industrie pétrolière jusqu’à la bonne gestion dans l’éclairage et l’aide commerciale. Notre site à Casablanca est un site qui est alimenté où on utilise 100% de nos équipements, de la moyenne tension de la production jusqu’à la consommation et là aussi on a intégré le transport.

Comment peut-on créer le maximum de zones à gérer et piloter indépendamment?

Plus on est capable de créer les zones mieux on a le contrôle sur le site. Découper la chaîne énergétique en morceaux d’activités aide à faire beaucoup plus de choses. Quand on voit la partie stockage énergétique résidentiel, c’est intéressant parce qu’il y a plusieurs différents business models. Au lieu d’un seul lieu de stockage énergétique, le plus intéressant dans ce processus c’est que tout le monde peut distribuer de l’énergie. Notre technologie et nos interrupteurs sont sans fil avec un point lumineux qui contrôle la luminosité avec une prise classique à laquelle est intégré un boîtier. Celui-ci fait toute l’intelligence de cette technologie. Le stockage de l’énergie est un des systèmes critiques dans le système énergétique. On parle souvent d’éolienne, d’énergie solaire, mais s’il y a une baisse d’ensoleillement la production diminue ou au contraire lorsqu’il y a un surplus de production, cette énergie est perdue. Cela pose problème dans le réseau électrique en termes de stabilité.

Quel type de savoir-faire développez-vous au Maroc?

A Casablanca nous avons un écosystème et la capacité de créer cette technologie. C’est un sacré changement qu’on voit pour le Maroc. Ce n’est pas l’assemblage de petites pièces, là on part sur des choses lourdes pour les industries qui sont très exigeantes où la compétence électronique est très importante. Ce savoir-faire qu’on développe ici au Maroc. Cela a commencé avec les batteries de Tesla et tout le monde a commencé à parler du stockage énergétique, de petites entreprises ont commencé a se créer tout autour. Pour nous ce qui est important c’est d’utiliser la technologie existante et qu’on met ensemble en système innovant.

Comment comptez-vous faire profiter le Maroc de cette technologie ?

Nous avons beaucoup d’échanges avec le ministère de l’industrie marocain, avec l’Adree aussi, avec le ministre de l’énergie pour voir comment on peut commencer à faire du stockage de l’énegie comme sujet clé dans l’agenda du pays. On parle beaucoup d’énergie renouvelable, il faut parler aussi du stockage. Ce qui est important pour nous c’est que le Maroc devienne non seulement consommateur de l’énergie verte mais aussi un pays qui produit de la technologie pour lutter contre les changements climatiques. Avoir de grands parcs solaires est une excellente chose, mais on voudrait aussi que le Maroc devienne un fabricant de système et de technologie verte pour l’exporter partout dans le monde. Ce qu’on souhaite avec le développement de la fabrication à Casablanca, c’est vraiment la création d’un pôle technologie verte au Maroc qui va être un moteur pour toute la région.

Propos recueillis par

Leila Ouchagour

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