Economie

L ONCF a réalisé en 2012 un CA de 686 MDH, +5% par rapport à 2011 : La croissance va bon train

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L’Office national des chemins de fer (ONCF) a donné de lui, vendredi à Rabat, l’image d’un train qui affiche complet à tous les compartiments de la croissance. Son directeur général a, en effet, estimé au cours d’une conférence de presse qu’à mi-parcours de l’exécution du contrat-programme qui le lie à l’Etat – il se termine en 2015 -, les réalisations de l’Office ont dépassé la plupart des objectifs fixés dans sa feuille de route. Rabie Khlie, qui a rappelé que sa communication résume le constat fait quelque temps auparavant lors d’une réunion du conseil d’administration au cours de laquelle son ministre de tutelle n’aurait pas été avare de louanges, a déclaré à la presse que non seulement tous les indicateurs de l’Office sont au vert, mais encore que les perspectives immédiates promettent, malgré la gêne économique générale, d’être de la même veine.
Comparativement à l’exercice 2011, a-t-il déclaré, le chiffre d’affaires a atteint 3,8 milliards de dirhams, en progression de 5,1%, le résultat d’exploitation s’est établi à 686 millions de dirhams, augmentant de 10,2% et, dans le même temps, la valeur ajoutée a crû de 6,1% tandis que le résultat net consolidé a crû de 34% – plus du tiers- en s’établissant à 95 millions de dirhams. Résultat final de ce cercle vertueux : la capacité d’autofinancement- le cash-flow- a fait 2,1% de mieux en se chiffrant à 1,4 milliard. Aux sources de ces avancées, entre autres facteurs de croissance, la progression du trafic des passagers qu’une politique commerciale plus agressive a boosté au niveau de 36 millions de voyageurs en 2012, soit 6,1% de plus que l’année qui a précédé.
Commentaire de Rabie Khlie: le train continue de gagner la confiance des citoyens grâce à la dynamique commerciale insufflée, notamment par la diversification de la gamme tarifaire dotée dorénavant de 5 nouvelles cartes de réduction, la poursuite de la rénovation du matériel et l’extension doublée de la valorisation des gares «en vue d’offrir aux clients les services les plus diversifiés».
Excellent quand il est évalué au nombre des voyageurs transportés, le millésime 2012 l’est aussi, encore que dans une moindre mesure, analysé sous l’angle du fret. En fait, bien que n’ayant que peu progressé par rapport à son niveau de l’année dernière en se situant à 37 millions de tonnes, le volume réalisé par le transport des marchandises a été qualifié de prometteur tant «il demeure intéressant dans une année marquée par un contexte économique difficile, d’autant plus que les perspectives pour l’année 2013 s’annoncent encourageantes».
Au nombre des événements annonçant ce nouvel élargissement des perspectives : la reprise annoncée du trafic en provenance du port de Tanger Med et la mise en service des entrepôts de la plate-forme logistique Casa Mita, la première d’une série de trois dont la réalisation est prévue à terme.
En prévision de cette embellie, l’ONCF s’est déjà mis en campagne, a déclaré son DG qui a dit son intention de tout à la fois poursuivre la politique d’amélioration des services à la clientèle et chercher à davantage garnir son matelas financier. Pour ce qui est de l’attractivité du produit, outre la valorisation des espaces des gares, l’Office mise sur le confort et la ponctualité de ses trains. Répondant à une question d’ALM sur le ressenti des usagers qui ne rejoint pas totalement l’idée que s’en fait la direction, Rabie Khlie a affirmé que contrairement aux impressions subjectives souvent amplifiées par certaine presse, les études menées pour évaluer le degré de satisfaction de la clientèle montrent un degré moyen honorable au niveau de tous les postes de prestation : occupation, confort, climatisation, sonorisation, contrôle… Il n’a cependant pas exclu une poursuite des efforts vers davantage de confort et de sécurité. Cette dernière portant notamment sur la sécurisation de la voie ferrée au moyen de la réduction drastique du nombre des passages à niveau et, de l’équipement sophistiqué de 40 jugés indispensables. Une opération dont il a estimé le coût à 900 millions de dirhams. Il a, par ailleurs, considéré que la dissociation des activités de transport et de maintenance allait ouvrir de nouvelles voies à l’Office. La transplantation du fret et de la maintenance en dehors des villes permettra de libérer du foncier dont la valorisation devrait élargir les perspectives du cash-flow, a-t-il jugé.

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