Economie

La Banque Mondiale fait crédit au Maroc

© D.R

Le Maroc vient d’obtenir la somme de 137 millions de dollars au titre de deux nouveaux prêts accordés par la Banque mondiale (BM).
Cette enveloppe sera allouée au développement de la gestion des ressources publiques ainsi qu’à l’extension du réseau routier en milieu rural. Sur l’enveloppe globale accordée, pas moins de 100 millions de dollars vont être versés au profit des actions visant la gestion des services publics. En guise d’appui à l’action du gouvernement marocain, la Banque mondiale indique que cette action s’inscrit dans le cadre de son programme prioritaire d’accélération de la croissance et de réduction de la pauvreté.
Les jalons de ce programme de réformes concernent en effet une nouvelle vision du service public. Il s’agit d’abord de la mise en place d’un cadre macro-économique durable, et ceci, à travers la maîtrise de la masse salariale marocaine. Le programme vise davantage d’efficacité des dépenses budgétaires ainsi que la mise en oeuvre d’une réforme de la fonction publique.
Cette dernière serait désormais sujette à des audits.
En fait, le volet de l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques prévoit trois mesures essentielles. Les nouvelles dispositions portent sur la déconcentration des dépenses, la responsabilisation des budgets et sur l’audit de performance. Lancé en 2002 en étroite collaboration avec la BM et l’Union européenne, ce programme se veut un modèle d’une nouvelle approche de la gestion des questions relatives à l’administration publique. La Banque mondiale pense que le Maroc gagnerait au niveau du développement du secteur privé et en matière de réduction de la pauvreté en s’attardant d’abord sur les raisons de la non-efficacité du secteur public.
Si la grande part de ce prêt ira vers la fonction publique (100 millions de dollars), le montant destiné au monde rural se limite à 37 millions de dollars. Ce prêt s’inscrit dans le cadre du projet national visant à accroître l’accès à 80 % de la population rurale d’ici 2015, en appui au deuxième Programme national des Routes rurales, initié par le gouvernement. Ce dernier, dont le lancement est prévu pour 2005, s’articule autour de deux axes : en premier lieu, la réhabilitation d’environ 625 kilomètres de routes rurales. Et un second volet institutionnel qui concerne le développement et l’évaluation de l’accessibilité, en plus de l’identification des opportunités économiques.
L’objectif est d’élargir l’accès des populations rurales au réseau routier, et en particulier dans les zones les moins desservies.
L’argent de la Banque mondiale devrait permettre le renforcement des efforts entrepris par le gouvernement pour désenclaver le monde rural. Actuellement, seulement 44 % de la population rurale vit à la proximité de routes fonctionnelles. Et l’accessibilité au réseau routier reste toujours tributaire des conditions climatiques.
À noter également que l’usage des routes dans le milieu rural reste particulièrement limité : de 30 à 60 jours par an. La Banque Mondiale note à cet égard que l’amélioration de la qualité de l’infrastructure et des services sociaux dans les zones rurales aura indéniablement un effet positif dans le processus de lutte contre la pauvreté.

Articles similaires

EconomieUne

Intrepid Travel promeut le tourisme durable à Beni Mellal-Khénifra

Il a tenu une conférence de presse pour présenter ses orientations stratégiques

EconomieUne

Exprimé par les professionnels du secteur : Le marché boursier, un outil efficace pour le développement du secteur automobile

M. Mezzour a appelé à dépasser les frontières du marché national pour...

Economie

Gestion des situations d’urgence : La CDG organise un exercice d’évacuation de son siège

La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a organisé, mercredi matin,...

Economie

Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) : Un actif net de 85,49 milliards de dirhams à fin 2023

85,49 milliards de dirhams, telle est la valeur globale de l’actif net...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux