Economie

La CGEM approfondit le débat

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Comment réussir la promotion de l’intégrité dans la passation des marchés publics,  quels mécanismes adopter pour assainir le secteur privé  et quels rôles devraient jouer à la fois le gouvernement, la société civile et les entreprises dans tout cela? Autant d’interrogations autour d’une politique d’intégrité adéquate pour le secteur privé étaient à l’ordre du jour d’une table ronde organisée conjointement entre le ministère chargé des affaires générales et de la gouvernance et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et ce, en date du 24 octobre 2012 à Casablanca.
Intitulée «vers le renforcement de l’intégrité au sein du secteur privé au Maroc», cette table ronde a été présidée par le ministre chargé des affaires générales et de la gouvernance, Najib Boulif, pour qui, «il ne suffirait pas de ratifier des conventions, d’adopter des lois et de conclure des accords. Il faut une mise en application effective de toutes ces normes et joindre les efforts pour honorer ces engagements». Par engagement le ministre entend aussi bien ceux du gouvernement que ceux de la société civile et des entreprises.
A ce titre, Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM, estime qu’il faut dupliquer les efforts pour redonner confiance aux investisseurs. «Ces pots-de-vin ont un effet désastreux sur l’économie nationale. Il faut prendre conscience de l’importance de l’application des bonnes pratiques dans le monde des affaires. Une grande vigilance s’impose également pour ce qui est des passations des marchés publics», précise-t-elle.
En effet, au cours des interventions, ont prédominé les passations des marchés publics et la notion de compétitivité. Présent à cette manifestation, le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), Abdeslam Aboudrar, a estimé que, «au-delà du climat de confiance recherché, l’éthique fait partie intégrante de tout système managérial efficace et qu’elle est, sans nul doute, primordiale dans l’amélioration de la productivité». Seulement ici, il est à noter que l’approche de la lutte contre la corruption ne peut se faire de façon individuelle. A titre d’exemple, le secteur du BTP qui serait l’un des plus exposés à ce phénomène, une action de sensibilisation et d’assainissement ne peut se faire que de manière sectorielle. «une entreprise ne peut être seule à combattre ces pots-de-vin, des mesures englobant tout le secteur doivent être prises, afin d’assurer une bonne compétitivité», souligne M.Aboudrar.
Si le débat autour du sujet semble infini, cette table ronde initiée en coopération avec l’OCDE et avec le soutien du Pnud, n’a pas été sans révéler le grand rôle que peuvent jouer les différentes institutions pour le renforcement de l’intégrité dans le secteur privé.

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