Economie

La Comanav sur de bons fondamentaux

© D.R

ALM : Vous venez de changer d’identité visuelle. Est-ce une manière de préparer l’ouverture du capital ?
Toufiq Ibrahimi : Notre nouvelle identité visuelle exprime, principalement, la nouvelle culture d’entreprise de notre Groupe. C’est une façon très proactive de communiquer nos valeurs et nos ambitions à nos collaborateurs, à l’opinion publique, à nos partenaires et surtout à nos clients.
Initialement, la privatisation était prévue pour cette année. Pourquoi ce report pour 2005 ?
Il s’agit, je pense avant tout, d’une gestion des contraintes de calendrier par les pouvoirs publics. Il s’agit également, et c’est sûrement le cas dans les opérations de privatisation ou d’introduction en Bourse, de choisir le moment opportun pour optimiser l’opération, compte tenu de plusieurs facteurs internes et externes à l’entreprise. Et les exemples ne manquent pas. Ce délai supplémentaire est d’ailleurs porteur de bienfaits et ce léger report par rapport à une date théorique de fin 2004, nous permettra de mieux préparer encore l’entreprise pour réussir sa privatisation dans l’intérêt général.
Sachant que la gestion portuaire n’est pas l’une de vos premières activités, quelles sont vos chances dans la course ouverte pour Tanger Med ?
La compétition est très serrée, elle met en jeu des acteurs de renommée mondiale. C’est tant mieux pour notre pays et c’est un honneur pour nous d’être dans la course. Je crois que nous avons un bon dossier, un bon tour de table et une offre intéressante.
Nous faisons tout pour être les meilleurs, et nous attendons sereinement le choix de TMSA.
Aujourd’hui, quelle part de marché détient la Comanav dans ses différentes activités ?
Pour le transport de passagers, le Groupe détient 30 % du marché national avec huit lignes régulières et plus d’un million de passagers. Pour le transport de marchandises, la Comanav a une part de marché de l’ordre de 40 % sur lerange Atlantique et de 20 % sur le range Méditerranée. Pour la manutention, notre part de marché est de l’ordre de 35 à 40 %.
Dans votre politique de gestion de la flotte, l’option affrètement n’est-elle pas en train de prendre le pas sur les acquisitions ?
Tous les armateurs ont recours à l’affrètement et il faut toujours arbitrer entre flotte en propriété et flotte affrétée. C’est également le cas dans l’aérien.
Aujourd’hui, effectivement, le développement rapide de nos activités s’est plutôt accompagné d’une croissance de la flotte affrétée qui s’explique autant par des contraintes de structure financière de l’entreprise, que des contraintes liées au marché des navires. A partir de 2005, nous allons entrer dans une phase où nous pourrons privilégier l’acquisition pour retrouver un équilibre 50/50 à court terme.
D’après certaines informations, le bilan de la Comanav en 2003 aurait été revu à la baisse ? Qu’en est-il exactement ?
Tout d’abord, je voudrais vous préciser que COMANAV a renoué avec les bénéfices en 2003 et ce, après plusieurs années difficiles. Ce résultat est bien entendu le fruit du plan de redressement et de la stratégie de croissance et de diversification adopté par notre Groupe.Ainsi, notre résultat d’exploitation 2003 s’élève à 63,1 millions de dirhams et le résultat courant à 31,3 millions. Après prise en compte du résultat non courant, pour un montant de 11 de millions dirhams et des impôts sur le résultat, le bénéfice net ressort à 36,2 millions de dirhams. Ce résultat, arrêté par le Conseil d’administration et approuvé par l’assemblée générale des actionnaires, tient compte des recommandations de notre nouveau commissaire aux comptes qui portent sur des changements de méthodes comptables. Ces changements s’inscrivent dans la continuité de la politique d’assainissement entreprise depuis 2001 et permettent à la Comanav d’instaurer un système de gestion répondant aux normes internationales les plus strictes. Si nous avions décidé de passer outre ces recommandations, nous aurions certainement pu déclarer un résultat plus important encore.
Quels sont vos objectifs en termes de résultats pour 2004 ?
Pour 2004, nous prévoyons de maintenir une croissance soutenue du chiffre d’affaires du groupe de l’ordre de 10 % pour atteindre les 1,6 milliards de dirhams et ce, grâce à la montée en puissance des lignes passagers mises en place en 2002 et à l’ouverture, cette année, de deux nouvelles lignes à destination de Port-Vendres en France et Naples en Italie.
Quant au résultat d’exploitation, il devrait enregistrer une hausse significative de l’ordre de 50% pour dépasser les 100 millions de dirhams.

Articles similaires

EconomieUne

Intrepid Travel promeut le tourisme durable à Beni Mellal-Khénifra

Il a tenu une conférence de presse pour présenter ses orientations stratégiques

EconomieUne

Exprimé par les professionnels du secteur : Le marché boursier, un outil efficace pour le développement du secteur automobile

M. Mezzour a appelé à dépasser les frontières du marché national pour...

Economie

Gestion des situations d’urgence : La CDG organise un exercice d’évacuation de son siège

La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a organisé, mercredi matin,...

Economie

Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) : Un actif net de 85,49 milliards de dirhams à fin 2023

85,49 milliards de dirhams, telle est la valeur globale de l’actif net...