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La conjoncture économique décryptée par le HCP

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Exportations, prix à la consommation, liquidité du marché boursier

La demande étrangère adressée au Maroc, bénéficiant de l’orientation relativement plus favorable des importations des pays de la zone euro, se serait affermie de 3,2%. C’est ce qu’a dévoilé en partie le HCP récemment dans sa note de conjoncture trimestrielle. Dans ce document le Haut-commissariat au Plan fait entre autres un diagnostic de la situation des exportations, des prix à la consommation ainsi que la tenue du marché boursier. Les détails. Les exportations de biens se seraient améliorées de 11,3% au deuxième trimestre 2019 au niveau national, profitant de la bonne performance des ventes extérieures hors phosphates.

Dans le même sens, le HCP révèle que les expéditions des secteurs aéronautique et électronique auraient participé à plus du tiers à l’amélioration des exportations suivies de celles des produits agricoles et agroalimentaires (à savoir légumes frais et congelés, fraises et framboises, conserves de poissons et crustacés). En revanche, les expéditions du secteur automobile ont subi un fléchissement de cadence pour le segment construction.

Toutefois, le segment câblage est en forme en raison de l’évolution favorable de la demande extérieure pour ce segment. Le secteur phosphatier de son côté a connu une évolution contrastée de ses principaux produits exportés, explique les experts du HCP précisant par ailleurs que les ventes extérieures de l’acide phosphorique sont en hausse. Celles des phosphates bruts sont en baisse et celles des engrais seraient en stagnation reflétant le contexte de repli des prix mondiaux du phosphate diammonique et du triple superphosphate.

Les prix à la consommation sont en léger redressement au deuxième trimestre 2019 comparé au premier trimestre. Ils affichent une augmentation de 0,3% (au lieu d’une baisse de 0,2% enregistrée au 1er trimestre). Cette évolution est attribuée à l’atténuation de la baisse des prix des produits alimentaires, passant de -1,8 à -0,8%, dans le sillage de l’augmentation des prix de certains légumes frais, sous l’effet de la réduction de l’offre sur le marché, indique le HCP ajoutant que les pluies hivernales tardives auraient engendré un retard de la production, notamment pour les oignons qui ont connu une hausse des prix. Par ailleurs, les prix hors alimentation auraient évolué au même rythme qu’au premier trimestre (+0,9%) en variation annuelle.

Le rythme de croissance des créances sur l’économie aurait poursuivi son redressement, au deuxième trimestre 2019 après un ralentissement depuis plus d’une année. En termes d’encours, il aurait augmenté de 5,1%, au lieu de +3,4 et +4,2% aux deux derniers trimestres, soutenu notamment par l’accroissement des crédits de trésorerie des entreprises. Par ailleurs, les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés en moyenne à 2,27%, se hissant de 2 points de base du niveau du taux d’intérêt directeur (2,25%).

De son côté la croissance de la masse monétaire se serait établie à 4,3%, au deuxième trimestre 2019, après +3,8% un trimestre auparavant. Néanmoins, le besoin de liquidité des banques se serait accentué, malgré la légère hausse de 0,7% des réserves internationales, après un repli de 1,7% un trimestre plus tôt. Les créances nettes sur l’administration centrale auraient poursuivi leur progression, marquant une hausse de 9,2% de l’endettement monétaire du Trésor.

La liquidité du marché se serait améliorée grâce à la hausse des interventions des investisseurs qui auraient pris des positions globalement acheteuses.

De même, le marché des actions aurait connu une légère amélioration au deuxième trimestre 2019, à en croire les statistiques du HCP.

En effet, la pression baissière marquant les derniers trimestres se serait allégée soutenue par la reprise des achats et des ventes des titres, dans le sillage de la privatisation d’une partie du capital de Maroc Telecom par la voie boursière.

La baisse des indicateurs boursiers se serait, dans l’ensemble, atténuée. Pour ce qui est des indices Masi et Madex, ils auraient fléchi de 5 et 4,5%, respectivement, en glissement annuel. Cette évolution intervient après des replis de 16,5 et 16,6%, au trimestre précédent. Pour sa part la baisse de la capitalisation boursière serait passée de -15 à -3,7% entre les deux trimestres successifs.

Tout cela est dû à la progression des cours boursiers des secteurs des matériels et logiciels informatiques, des services de transport, des carburants, de la sylviculture et papier et du secteur de l’agroalimentaire.

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